Il y a le Moyen Age des cathédrales, des chevaliers, des princes, de la Sainte Ampoule et de la Sainte Epine. Et puis il y a le Moyen Age de ceux qui ont construit les cathédrales, adoré en silence la Sainte Epine, souffert par les chevaliers et les princes : les «vilains». Affreux, sales et méchants, comme disent le film et la chanson ? Plus ou moins mais aussi rusés, subtils, increvables, capables de faire franche lippée, rapine et dérision de tout. Leur héros, leur champion, leur Ulysse, c'est Renart dont les mille tours et aventures décrivent l'envers de la société médiévale et du monde courtois.
ROMAN DE RENART – Voyage en Renardie (France Culture, 2003)
Roman de Renart est un ensemble médiéval de récits animaliers écrits en ancien français et en vers. Ces récits disparates, rédigés par différents auteurs, sont appelés dès le Moyen Âge « branches ». Ils sont composés principalement en octosyllabes à rimes plates. Les branches les plus anciennes (vers 1174) sont attribuées à un certain Pierre de Saint-Cloud. Dès le XIIIe siècle, les branches sont regroupées en recueils, apportant une certaine unité. Les auteurs du Roman de Renart sont pour la plupart anonymes mais quelques auteurs sont identifiés : Pierre de Saint-Cloud, Richard de Lison, et un prêtre, de la Croix-en-Brie1,2,3.
Le Roman de Renart (avec l'article défini) est le titre des éditions modernes, qui considèrent cet ensemble comme une œuvre cohérente.
C'est du nom propre d'un avocat de Paris que l'auteur voulait moquer, Renart (du germanique Reinhard), que provient le nom commun renard, qui a remplacé le mot goupil (du latin vulpes) dans la langue française.
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