Consuelo, surnommée la zingara (la bohémienne), est une cantatrice
italienne (de Venise), élève du célèbre maître Porpora. Elle fuit Venise
après la trahison de son amant Anzoleto, et les tentatives de séduction
d'un riche vénitien Zustiani. Son maître Porpora l'envoie alors servir
de professeur de chant dans la famille des Rudolstadt, en Bohême. Elle y
rencontre le Comte Albert, personnage étrange et tout d'abord
inquiétant, servi par Zdenko un bohémien simple d'esprit, tous deux
apparaissant et disparaissant à leur gré dans le château.
Le comte s'éprend de Consuelo qui, elle, doit prendre en compte le fossé
social qui les sépare malgré les sentiments qu'elle éprouve pour lui.
C'est alors que son ancien amant Anzoleto se présente au château :
Consuelo décide de fuir malgré l'amour de moins en moins réprimé qu'elle
éprouve pour le Comte de Rudolstadt.
André Maurois : "George Sand a été dans ses meilleurs jours le roman même : le début de ‘Consuelo’ demeure un des récits les mieux construits de notre littérature"
1950 |André Maurois donnait en 1950 une série de conférences sur George Sand, la première s'intitule "George Sand : La jeune fille et le mariage", mêlant habilement biographie et analyse de l’œuvre il retrace ici les débuts de la femme de lettres. (1ère diffusion : 04/09/1950 Chaine nationale).
André Maurois, romancier, biographe, conteur et essayiste français était aussi un grand conférencier. En 1950 les auditeurs de la Chaîne nationale pouvaient apprécier son talent grâce aux grandes conférences diffusées sur les ondes. André Maurois y donnait une série de conférences sur George Sand, la première s'intitule "George Sand : La jeune fille et le mariage".
"Mais pourquoi ce choix de George Sand ?" André Maurois commence par cette question dont voici la réponse :
C’est par Marcel Proust et par Alain que j’ai été rapproché de George Sand. Les romans de George Sand avaient été les premiers livres sérieux lus à Marcel Proust par sa mère. Quand il était malade elle lui lisait à haute voix 'La Petite Fadette' ou 'François le Champi' (...) Il appréciait cette prose lisse et fluide qui, comme les romans de Tolstoï, respirent la bonté et la distinction morale.
André Maurois rappelle en introduction :
Dans ‘Histoire de ma vie’, la correspondance, les ‘Lettres d’un voyageur’, les journaux intimes, là elle est l’égale des meilleurs. Elle a été la voix de la femme dans un temps où la femme se taisait. Elle a parlé de la musique aussi bien que Stendhal et bien mieux que Balzac ou Hugo. Elle a éprouvé et exprimé un amour sincère du peuple bien avant que le suffrage universel n’imposa cette attitude. ‘Je ne suis pas, disait-elle, de ses âmes patientes qui accueillent l’injustice avec un visage serein’. Elle a été dans ses meilleurs jours le roman même et le début de ‘Consuelo’ demeure un des récits les mieux construit de notre littérature.
André Maurois s’attache dans cette conférence à raconter la jeunesse, le vie de jeune fille et le mariage de George Sand (qui s’appelait alors Aurore Dupin) avec Casimir Dudevant, un "brave garçon simple et qui réfléchissait peu. Rarement deux êtres furent plus mal assortis que ces deux-là".
- Par André Maurois
- Les grandes conférences - Conférence d'André Maurois - George Sand : La jeune fille et le mariage (1ère diffusion : 04/09/1950 Chaine nationale)
- Indexation web : Sandrine England, Documentation Sonore de Radio France
- Archive Ina Radio France
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