jeudi 27 mai 2021

Livre - Le Capitaine Fracasse - Théophile Gautier

 Tout est triste dans le château délabré du baron de Sigognac.
Ce jeune homme, dernier rejeton d'une famille noble mais ruinée, s'ennuie à mourir entre son chien, son cheval et son vieux serviteur.
Lorsqu'une troupe de comédiens cherche abri chez lui, le baron se réveille, la vie est entrée dans le château. La laisser repartir ?
Pas sans lui. Il accompagnera la troupe à Paris pour y chercher fortune. Pendant le voyage, il se fait comédien et prend un nom de guerre: il sera le capitaine Fracasse! Et de quels exploits ne serait-il pas capable, pour les jolis yeux de la belle Isabelle, délicieuse ingénue...
S'inscrivant dans un genre fort à la mode au XIXe siècle, Théophile Gautier tisse un grand roman d'époque (XVIIe siècle) et de cape et d'épée : son Capitaine est fin bretteur et ne refuse pas un duel, qu'il remporte toujours. Son roman est aussi un bel hommage au théâtre et à ses serviteurs, les comédiens. Sans une ride, "Le Capitaine Fracasse" est toujours aussi séduisant. Le style de l'auteur, merveilleusement vivant, peut remporter sans problème les suffrages des jeunes lecteurs d'aujourd'hui, pourvu qu'ils ne se laissent pas impressionner par le nombre de pages : il suffit de lire les premières lignes pour se laisser convaincre de galoper avec Fracasse jusqu'au bout du roman. 

 


Pierre Jules Théophile Gautier 1811-1872 est un poète, romancier et critique d'art français.
Il était issu d'une famille de petite bourgeoisie avec laquelle il vint rapidement s'établir à Paris. Il se destinait initialement à une carrière de peintre, mais le 27 juin 1829, il fit une rencontre décisive, celle de Victor Hugo, qui lui donna aussitôt le goût de la littérature.
C'est le 4 mai 1831 que le Cabinet de lecture publia La cafetière, son premier conte fantastique. Dès lors, son talent dans cette veine forte en vogue à l'époque ne devait cesser de s'affirmer avec des textes comme Arria Marcella, La morte amoureuse ou Spirite.
En 1836, Gautier édita son premier article dans la Presse, le nouveau journal d'Émile de Girardin, pour lequel il travailla jusqu'en 1855, après quoi il se consacra au Moniteur universel jusqu'en 1868. Gautier écrivit quelque mille deux cents articles.
Gautier fut un esthète, privilégiant d'une manière provocatrice l'esthétique au détriment des autres fonctions de l'œuvre. Cet esthétisme est le principal point commun entre ses poèmes, "Émaux et Camées" (1852) et ses grands romans, "Mademoiselle de Maupin" (1835), "Le Roman de la momie" (1858), "Le Capitaine Fracasse" (1863). Cependant, même s'il proclame son refus de l'engagement, Gautier ne cesse de témoigner sur son temps de la manière la plus passionnée, dans des œuvres comme "Voyage en Espagne" (1845), les "Beaux-Arts en Europe" (1855), recueil de critiques d'art, "Voyage en Russie" (1867) ou" Histoire du romantisme" (1874).
Théophile Gautier fut également un grand voyageur, victime comme beaucoup de romantiques de la "maladie du bleu". Dès que possible, il se dirigeait vers les pays ensoleillés comme l'Espagne (1840), l'Algérie (1845), l'Italie (1850), la Turquie et la Grèce (1852). La recherche du beau et de l'art le conduisirent également en Belgique et en Hollande (1836), en Russie (1858). Les lecteurs des journaux où Gautier travaillait se régalèrent de ses récits souvent humoristiques.
Parisien dès sa première enfance, il meurt à l'âge de 61 ans d'une maladie du cœur et repose au cimetière de Montmartre à Paris. 

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