mercredi 26 mai 2021

Livre - La mare au diable - La Petite Fadette - George Sand

 


On l'appelait la mare au Diable, car ses brumes, le soir, égaraient les voyageurs. Perdus à leur tour, Germain, Marie et le Petit Pierre sont forcés d'y passer la nuit. Le laboureur et la jeune fille ont le cœur triste. Germain va chercher une épouse pour s'occuper de ses enfants orphelins de leur mère. À quoi bon se marier, pense-t-il, quand l'amour n'y est pas. Et Marie a quitté sa mère, ce matin, en larmes, pour se louer comme bergère à la ferme des Ormeaux, si loin. Seul, Petit Pierre, le fils de Germain, est heureux et confiant. De lui dépendra le sort de ceux qu'il aime tant. Dédié à Chopin, ce bref roman champêtre a un charme inégalé. George Sand a vu le beau dans le simple. Elle chante, quelquefois en patois, les joies de l'amour, de l'enfance et du travail de la terre. Beaucoup d'amour et un peu d'idéalisme sont ses secrets. 

 

 

George Sand à Nohant - Visites privées

 Dans le pays, on l'appelait la petite Fadette, car elle avait la taille d'un farfadet et les pouvoirs d'une fée. Comme sa grand-mère, elle guérissait les hommes et les animaux. Landry, l'un des jumeaux de la ferme voisine, tombe amoureux d'elle. Mais l'amour d'une sorcière est mal vu dans cette famille, et il rend malade de jalousie Sylvinet, l'autre "besson."
Après La mare au diable, et François le Champi, c'est le troisième roman champêtre de George Sand. Elle y exprime tout ce que la vie lui a appris. L'apparence des êtres ne compte pas, il faut percer l'écorce. La richesse des filles ne fait pas leur bonheur et l'amour est difficile à construire. Son désir inassouvi est là, aussi, d'un amour qui durerait toujours.
"La petite Fadette" illustre le grand dessein de George Sand : enseigner le respect de Dieu, de la nature, de la sagesse, de l'amour.

4e de couverture folio 2012
«Comme il marchait la tête basse et les yeux fichés en terre, il sentit quelqu'un qui lui tapait l'épaule, et se retournant il vit la petite-fille de la mère Fadet, qu'on appelait dans le pays la petite Fadette, autant pour ce que c'était son nom de famille que pour ce qu'on voulait qu'elle fût un peu sorcière aussi. Vous savez tous que le fadet ou le farfadet, qu'en d'autres endroits on appelle aussi le follet, est un lutin fort gentil, mais un peu malicieux. On appelle aussi fades les fées auxquelles, du côté de chez nous, on ne croit plus guère. Mais que cela voulût dire une petite fée, ou la femelle du lutin, chacun en la voyant s'imaginait voir le follet, tant elle était petite, maigre, ébouriffée et hardie. C'était un enfant très causeur et très moqueur, vif comme un papillon, curieux comme un rouge-gorge et noir comme un grelet.»

"La Petite Fadette" d'après George Sand


1961 |"Si Peau d’Âne m'était conté" l’émission proposait un court entretien avec Raphaël Sorin, alors tout jeune écrivain, puis une adaptation radiophonique de "La Petite Fadette" d'après George Sand. (1ère diffusion : 07/07/1961 Chaîne Parisienne).  

Raphaël Sorin, l’éditeur était alors, en 1961, un tout jeune romancier qui avait fait paraître un premier roman intitulé Serge à trois temps. Au micro de Géraldine Gérard il se souvenait de ses souvenirs de lectures d'enfance, de Jules Verne à George Sand.

L'émission "Si Peau d’Âne m'était conté" proposait, après un court entretien, d'écouter une lecture d'un des romans choyés par l'invité. Ce jour-là il s'agissait de La Petite Fadette, de George Sand. 

  • De George Sand 
  • Par Géraldine Gérard 
  • Réalisation : René Jentet
  • Si Peau d’Âne m'était conté - La Petite Fadette (1ère diffusion : 07/07/1961 Chaîne Parisienne)
  • Indexation web : Documentation Sonore de Radio France
  • Archive Ina-Radio France

 George Sand est une femme de lettres française.
Faisant scandale par sa vie amoureuse agitée et par ses tenues vestimentaires masculines, elle adopte un pseudonyme masculin dès 1829.
George Sand est en réalité le pseudonyme d'Amantine Aurore Lucile Dupin, plus tard, la baronne Dudevant lorsqu'elle se marie en 1822 avec le baron Casimir Dudevant, dont elle aura deux enfants.
Ses détracteurs les plus acharnés : Charles Baudelaire, Jules Barbey d'Aurevilly, Henri Guillemin n'ont retenu d'elle que cela, alors que George Sand était au centre de la vie intellectuelle de son époque, accueillant à Nohant-Vic ou à Palaiseau : Liszt, Marie d'Agoult, Balzac, Chopin, Flaubert , Delacroix, et Victor Hugo, conseillant les uns, encourageant les autres.
Outre son immense production littéraire, elle s'est illustrée par un engagement politique actif à partir de 1848, inspirant Alexandre Ledru-Rollin, participant au lancement de trois journaux : « La Cause du peuple », « Le Bulletin de la République », « l'Éclaireur », plaidant auprès de Napoléon III la cause de condamnés, notamment celle de Victor Hugo dont elle admirait l'œuvre et dont elle a tenté d'obtenir la grâce.
"La Mare au Diable", "Consuelo" et "Indiana", font partie de ses œuvres les plus célèbres.
Auteure de romans, de nouvelles, de contes, de pièces de théâtre, d'une autobiographie, de critiques littéraires et de textes politiques, elle n'arrête pas d'écrire jusqu'à sa mort à l'âge de 71 ans.
Victor Hugo déclara à sa mort : « Je pleure une morte, je salue une immortelle ! ».

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