Pauline Viardot (1821-1910) est l'une des figures dominantes du monde artistique et littéraire au XIXe siècle. Fille du ténor rossinien Manuel Garcia, et soeur de la grande diva romantique Maria Malibran, elle marque son temps par ses dons exceptionnels de cantatrice et son jeu dramatique, autant que par la vivacité de son esprit et la beauté de ses compositions. Amie intime de George Sand et de Chopin, aimée avec passion par l'écrivain russe Ivan Tourguéniev pendant quarante ans, elle va, grâce à la réputation de son salon parisien, lancer la carrière de Saint-Saëns, Gounod ou Fauré. Mariée à l'écrivain et critique d'art Louis Viardot, Pauline parcourt l'Europe où l'acclament des foules en liesse. Clara Schumann, Delacroix, Flaubert, Liszt, Berlioz ou Tchaïkovski furent ses admirateurs, ses amis, ses intimes. De Londres à Saint-Pétersbourg et de l'Alhambra de Grenade à l'Opéra de Paris, des milieux républicains aux salons aristocratiques, Patrick Barbier, émaillant sa recherche de savoureuses anecdotes, nous entraîne dans le tourbillon artistique de l'époque romantique.
A Bougival (Les Frênes). Chez Ivan Tourgueniev et Pauline Viardot
Une heure dans l'intimité du "couple" Tourgueniev/Viardot - "la plus belle histoire d’amour du 19ème siècle" selon Maupassant...
Nous prenons la route cet après-midi de Bougival - c’est à trois quarts d’heure de la capitale, dans l’ouest parisien, le département des Yvelines… C’est ici que pendant une petite dizaine d’années - un peu moins - à partir de 1875, l’un des plus grands écrivains russes de sa génération, Ivan Tourgueniev , et l’une des plus grandes cantatrices du 19ème siècle, Pauline Viardot - et avec elle mari et enfants, - ont pris leurs quartiers d’été. Tourgueniev adorait cette propriété des Frênes, son immense terrain et ses "eaux chantantes ", ainsi qu’il le disait. Il y a vécu ses derniers jours.
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