vendredi 21 mai 2021

Livre - La foi orthodoxe - Le visage de l'invisible - Jean Damascène


 En écrivant vers 730/740 La Foi orthodoxe, Jean Damascène, le dernier des Pères de l'Église selon la tradition, ouvrait la voie aux grandes synthèses doctrinales du Moyen Âge, tant en Orient qu'en Occident. Son œuvre, traduite en latin au XIIe siècle, sera beaucoup citée par Thomas d'Aquin dans sa Somme. D'Irénée à Maxime le Confesseur en passant par les Cappadociens et Jean Chrysostome. Jean Damascène a recueilli toute la tradition des premiers siècles chrétiens. Il synthétise cet héritage de l'Antiquité chrétienne pour le transmettre à un Orient désormais dominé par l'islam. Il est lui-même, comme son père et son grand-père, un haut fonctionnaire du califat de Damas, avant de devenir moine et prêtre en Palestine, où il composera son oeuvre théologique. Ce second volume contient la christologie, les sacrements et le culte, l'Écriture, et diverses questions anthropologiques comme le mal et la liberté, avant de s'ouvrir sur l'eschatologie.



Comment a-t-on pu en arriver, au VIIIe s., dans l’Orient chrétien, à s’étriper pour savoir s’il est permis de peindre des images du Christ ou d’envoyer des baisers aux icônes ?
« Tu ne feras aucune image », dit l’Ancien Testament. Cet interdit est-il toujours valable, après que le Dieu invisible s’est rendu visible en devenant homme ? L’icône est-elle une idole ? Au VIIIe s., un empereur byzantin veut imposer par la force une religion pure de toute image. Au couvent de Mar Saba, entre Jérusalem et Bethléem, un haut fonctionnaire des impôts devenu moine, Jean Damascène, prend la défense des images et rédige la première synthèse théologique sur la question. Il joint à l’appui de sa thèse un dossier de citations patristiques, pour montrer que le culte des images, fondé sur l’Incarnation du Christ, est une des plus précieuses traditions non écrites de l’Eglise.
Ce dossier, constitué des Trois Discours sur les images et du Florilège d’autorités citées, est pour la première fois ici traduit en son intégralité.

Les Pères chrétiens d’Orient : Jean Damascène (série de l’Avent 3/4)

Pour cette troisième semaine d’Avent, nous vous proposons de poursuivre notre marche dans les contrées orientales. Après la Syrie d’Éphrem, l’Arménie de Grégoire de Narek, nous voici de retour dans la Syrie de Jean Damascène. Étrange vie que la sienne ! Né Mansour ibn Sarjoun en 676 dans une éminente famille syriaque de Damas - son grand-père était chargé de collecter les impôts pour le compte de l’empereur byzantin Héraclius -, il servit quant à lui le calife omeyyade Abd el-Malik avant de devenir moine à Jérusalem et de défendre la vénération des icônes. Mort en 749, il est à la fois vénéré dans les Églises orientales et dans l’Église catholique, puisque Léon XIII l’a proclamé Docteur de l’Église en 1890. Vous le voyez, il faut renoncer à toutes nos catégories habituelles pour entrer dans la vie et l’oeuvre de cet homme fascinant. Deux invités vont nous y aider : Vassa Kontouma, directeur d’études à l’École pratique des hautes études, spécialiste de Jean Damascène, et Alexis Chryssostalis, byzantiniste, membre de l’équipe "Archives de l’Athos" au Collège de France.

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