Roman autobiographique mis en image par Jean-Jacques Annaud, "L'amant" est l'un des récits d'initiation amoureuse parmi les plus troublants qui soit. Dans une langue pure comme son sourire de jeune fille, Marguerite Duras confie sa rencontre et sa relation avec un rentier chinois de Saigon.
Dans l'Indochine coloniale de l'entre deux-guerres, la relation amoureuse entre cette jeune bachelière et cet homme déjà mûr est sublimée par un environnement extraordinaire. Dès leur rencontre sur le bac qui traverse le Mékong, on ressent l'attirance physique et la relation passionnée qui s'ensuivra, à la fois rapide comme le mouvement permanent propre au sud de l'Asie et lente comme les eaux d'un fleuve de désir.
Histoire d'amour aussi improbable que magnifique, "L'amant" est une peinture des sentiments amoureux, ces pages sont remplies d'un amour pur et entier.
Ce roman vaudra un succès conséquent à Marguerite Duras.
Philippe Besson défend « L’Amant »
Pour la dernière émission de la saison, les invités choisissent les livres à mettre dans la valise de La Grande Librairie. Philippe Besson a retenu « L’Amant » de Marguerite Duras et s’en explique.
Après l'adaptation cinématographique de son roman L'Amant, qu'elle trouve trop esthétisante, Marguerite Duras décide de réécrire L’Amant. En effet, elle n'aime pas les portraits faits des personnages et décide donc d'y ajouter des modifications. Dans l'Amant de la Chine du Nord, elle se réfère au premier roman par l'expression « le livre ».
" J'ai appris qu'il était mort depuis des années. C'était en mai 90
(...). Je n'avais jamais pensé à sa mort. On m'a dit aussi qu'il était
enterré à Sadec, que la maison bleue était toujours là, habitée par sa
famille et des enfants. Qu'il avait été aimé à Sadec pour sa bonté, sa
simplicité et qu'aussi il était devenu très religieux à la fin de sa
vie. J'ai abandonné le travail que j'étais en train de faire. J'ai écrit
l'histoire de l'amant de la Chine du Nord et de l'enfant : elle n'était
pas encore là dans L'Amant, le temps manquait autour d'eux. J'ai écrit
ce livre dans le bonheur fou de l'écrire. Je suis restée un an dans ce
roman, enfermée dans cette année-là de l'amour entre le Chinois et
l'enfant.
Je ne suis pas allée au-delà du départ du paquebot de ligne, c'est-à-dire le départ de l'enfant. "
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