Les dieux ont soif : quand il choisit pour titre ce mot de Camille Desmoulins, Anatole France ne veut nullement rejeter sur une fatalité tragique les atrocités de la Terreur. Ce texte admirable décrit l'horreur du fanatisme, l'obscurantisme gagnant les Lumières elles-mêmes, la barbarie prenant le masque du progrès. En 1912, ce livre du patriarche de la Gauche française qui dénonçait les excès de la Révolution fut accueilli comme un paradoxe. Aujourd'hui, cette représentation alarmée de l'histoire se lit comme une lucide préface à l'horrible xxe siècle, un avertissement contre l'ignorance et la peur qui engendrent la bêtise, la grande tueuse.
Anatole France : Les dieux ont soif lu par Michel Bouquet (1954 / France Culture)
Anatole France : Les dieux ont soif lu par Michel Bouquet (1954 / France Culture). Diffusion sur France IV Haute-Fidélité le 1er janvier et le 13 juillet 1954. Extraits du roman “Les dieux ont soif” lus par Michel Bouquet. Photographie : Anatole France à La Béchellerie © Photographie originale prise par Claude Aveline en juin 1923. Anatole France, pour l'état civil François Anatole Thibault, né le 16 avril 1844 à Paris, et mort le 12 octobre 1924 à Saint-Cyr-sur-Loire (Indre-et-Loire), est un écrivain français, considéré comme l’un des plus grands de l'époque de la Troisième République, dont il a également été un des plus importants critiques littéraires. Il devient une des consciences les plus significatives de son temps en s’engageant en faveur de nombreuses causes sociales et politiques du début du XXe siècle. Il reçoit le prix Nobel de littérature pour l’ensemble de son œuvre en 1921.
Quatrième de couverture de l'édition du Livre de Poche : « “Les dieux ont soif” : quand il choisit pour titre ce mot de Camille Desmoulins, Anatole France ne veut nullement rejeter sur une fatalité tragique les atrocités de la Terreur. Ce texte admirable décrit l'horreur du fanatisme, l'obscurantisme gagnant les Lumières elles-mêmes, la barbarie prenant le masque du progrès. En 1912, ce livre du patriarche de la Gauche française qui dénonçait les excès de la Révolution fut accueilli comme un paradoxe. Aujourd'hui, cette représentation alarmée de l'histoire se lit comme une lucide préface à l'horrible XXe siècle, un avertissement contre l'ignorance et la peur qui engendrent la bêtise, la grande tueuse. »
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