La biographie intellectuelle d'un homme qui se penche sur son passé,
recueillant " les bruits lointains d'une Atlantide disparue ", de cette
ville d'Ys engloutie que chacun porte en soi.
Tréguier d'abord et la poésie du monde celtique. Puis l'Eglise, le
conflit qui va marquer tout le siècle entre la raison et la foi,
Saint-Sulpice dont Renan descendra les marches un jour d'octobre 1845
pour " ne plus jamais les remonter en soutane et pénétrer dans l'univers
sec et froid " d'un monde à reconstruire. L'histoire d'un clerc qui n'a
pas trahi et souhaite terminer sa vie en remerciant " la cause de tout
bien de la charmante promenade qu'il lui a été donné d'accomplir à
travers la réalité ".
Ernest Renan, un génie
Prêtre de la raison et philosophe de l'incertain, avant tout penseur de la liberté, Ernest Renan fut un et multiple. Il est l'inclassable. Détesté par les bien-pensants, admiré par les républicains, encensé par les savants du monde entier, Renan incarne le prototype de l'intellectuel triomphant.
Linguiste, philologue, orientaliste, historien, philosophe, publiciste, écrivain, Renan (1823-1892) fut, selon le mot d’Anatole France, « l’un des plus vastes génies de son temps ». La probité intellectuelle était pour lui une vertu première. Ses livres et ses conférences ont fait de lui une figure centrale de la vie scientifique et intellectuelle française de la seconde moitié du XIXe siècle. Toutes les tensions de son époque s’y reflètent : science et religion, peuple et élite, vérité et démocratie, diversité des cultures et universalité de la raison.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire