lundi 31 mai 2021

Livre - Correspondance amoureuse - George Sand/Alfred de Musset

 George Sand et Alfred de Musset, éminents auteurs romantiques du XIXème siècle, se sont fréquentés pendant plus de deux ans. Cette histoire d'amour, qui inspirera par la suite La Confession d'un enfant du siècle à Musset en 1836 et le roman Elle et Lui à Sand en 1859, s'achève en 1835 lors d'un voyage en Italie au cours duquel George Sand entame une liaison avec le docteur Pagello, qui soigne alors Musset. Ce dernier restera profondément meurtri par cet échec sentimental. De cette relation intense et tumultueuse entre les deux écrivains naîtra l'une des correspondances les plus connues de la littérature française. Au sein de ces lettres innombrables se glissent certains échanges érotiques déguisés, pour le moins savoureux. George Sand et Alfred de Musset incarnent l'exaltation de l'amour. Et leur correspondance témoigne de deux êtres romantiques et désespérés. 



1950 |Les grandes conférences par André Maurois sur le thème "George Sand et Alfred de Musset" (1ère diffusion : 11/09/1950 Chaîne Nationale). 

 

André Maurois, romancier, biographe, conteur et essayiste français était aussi un grand conférencier. En 1950 les auditeurs de la Chaîne Nationale pouvaient apprécier son talent grâce aux grandes conférences diffusées sur les ondes. André Maurois y donnait une série de conférences sur George Sand, l'une d'elle avait pour thème : "George Sand et Alfred de Musset". 

Comment se fait-il qu'il y ait en nous je ne sais quoi qui aime le malheur ? s'interrogeait George Sand. Vaste question qui pouvait nourrir son oeuvre après avoir alimenté ses relations avec Alfred de Musset par exemple. Relations marquées par un temps de passion suivis d'une alternance de scènes d'insultes et de billets passionnés... Cette histoire à deux croisera un troisième acteur, à Venise.  

André Maurois narre les amours de Sand et Musset, tout en puisant dans l'oeuvre de la romancière pour éclairer cette relation amoureuses.

Musset fut suggéré à George Sand par Sainte-Beuve, Musset avait alors vingt-trois ans, six de moins que Sand. Sainte-Beuve l’admirait beaucoup, peut-être parce qu’il incarnait ce qu’il aurait voulu être, 'c’était le printemps même', le génie adolescent (…). Quand Sainte-Beuve avait offert de l’amener à George Sand, elle avait refusé : 'il est trop dandy, nous ne nous conviendrions pas'… lui avait-elle répondu. 

Mais George Sand et Alfred de Musset finissent par se rencontrer lors d’un dîner de la "Revue des Deux Mondes" : 

George Sand eut l’agréable surprise de trouver le dandy très bon enfant, il n’était ni roué, ni fat. Il brilla, il fit rire cette belle silencieuse aux yeux absents. George n’avait pas d’esprit mais elle savait apprécier celui des autres. Fantasio sentit qu’il plaisait. 

Voyage à Venize rencontre Pietro Pagello.

  • Par André Maurois
  • Les grandes conférences - Georges Sand et Alfred de Musset (1ère diffusion : 11/09/1950 Chaîne Nationale)
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Live - Retour à Budapest - Gregor Sander


 Pour ses 44 ans, Astrid se voit offrir un séjour à Budapest par son nouvel amoureux, Paul : quelques jours de vacances sans ses enfants, loin de son travail.
Avec ce voyage, Paul cherche à en savoir un peu plus sur le passé d'Astrid, mais les réponses à ses questions dépassent ce qu'il aurait aimé savoir.
Car, vingt-cinq ans plus tôt en Allemagne de l'Est, lors d'une fête un peu déjantée, Astrid est tombée folle amoureuse de Julius. Qu'elle n'a jamais vraiment oublié depuis...
Dans un récit fragmenté vertigineux, qui fait surgir des images d'une délicatesse infinie, Gregor Sander dévoile, entre passé et présent, la continuité enfouie de la vie de ses personnages.
Amour, amitié, fuite, trahison : rien ne ressemble à ce que l'on croit.
« Son écriture, mue par une sorte d'urgence, rappelle celle d'un Uwe Johnson. Le regard aigu, précis, sait saisir le moindre détail d'un contexte historique et psychologique. »

Livre - Lucrezia Floriani - George Sand

 


Le Prince Karol a été surprotégé par sa mère. On l'a soustrait, puis il s'est soustrait lui-même de toute société aux moeurs légères. Il est tout à fait inadapté à la vie réelle et intolérant envers toute personne qui commet une faute. Malgré cela, il a un ami, Salvator Albani, qui lui a caché ses moeurs libres. Lorsque le Prince découvrent les amours de son ami, il est trop tard pour que cela détruise son amitié. La vie les a trop attachés l'un à l'autre. Lors du décès de sa mère, le Prince connait un état dépressif. Salvatore, pour le distraire, l'emmène en voyage. Leurs pas les mènent au bord d'un lac pittoresque. Salvatore apprend avec joie que l'une de ses amies, Lucrezia Floriani, demeure dans la région. Elle y vit en recluse avec ses enfants après avoir connu une trépidante vie d'actrice et eut plusieurs amants avec lesquels elle n'a jamais pu construire de relation durable. Sachant cela, le Prince n'a pas du tout envie de faire sa connaissance et est envahi par un sombre pressentiment. Mais Salvatore tient absolument à rendre visite à son amie dont il est secrètement amoureux. Les deux voyageurs sont fort bien accueillis par Lucrezia. Tout le monde passe une excellente soirée, excepté le Prince Karol qui se sent mal à l'aise dans ce milieu d'artistes aux moeurs libres. Pourtant Lucrezia consacre à présent tout son temps à l'éducation de ses enfants, auxquels elle voue un profond amour. Le lendemain matin, le Prince Karol, qui est malade, cache son état à Salvatore pour pouvoir quitter la maison de Lucrezia au plus vite. Mais il s'évanouit dans la voiture et Salvatore est contraint de le reconduire chez son amie. Cette dernière soigne le malade avec une attention maternelle et l'arrache à la mort où il se serait bien laisser glisser pour rejoindre sa mère. Le Prince tombe alors amoureux fou de Lucrezia. Il tente de résister à cette passion, mais finit par y succomber. Salvatore pousse Lucrezia dans les bras du Prince. L'actrice aurait préféré n'avoir qu'une relation amicale avec Karol, mais elle finit par partager ses sentiments amoureux. Salvatore les quitte pour leur laisser un peu d'intimité. Pendant quelques temps, les deux amants vivent un bonheur idyllique. Cependant, lorsque Salvatore revient, il trouve le Prince Karol rongé par une jalousie irrationnelle. Il torture subtilement Lucrezia avec ses sautes d'humeur. Ses crises de jalousie deviennent de plus en plus fortes et plus fréquentes à mesure que le temps passe. Salvatore tente alors d'arracher son ami à cette relation destructrice. Mais le Prince l'accuse de vouloir lui voler Lucrezia. C'est la rupture définitive entre les deux amis. Lucrezia subira l'amour néfaste du Prince pendant dix ans. Elle en mourra à l'âge de quarante ans, à la veille de voir ses enfants voler de leurs propres ailes. 

 

George Sand (2/4) : Les Grandes Conférences : "George Sand et Chopin" 

1950 |"George Sand et Chopin" est une des six Grandes conférences proposées par André Maurois à la radio publique dans les années 1950. Goerge Sand décrite par Chopin ? "Une bonne femme de génie, qui aimait faire des confitures et faire des romans comme des tricots", rapporte André Maurois.

A l'occasion de cette conférence sur George Sand et Chopin, diffusée dans le cadre d'un cycle de six conférences d'André Maurois, le romancier et biographe revient sur la relation que nourrirent l'écrivaine française et le compositeur, qu'elle croisait dans les salons culturels parisiens et qu'elle accueillait souvent chez elle, à Nohant, dans le Berry. Une relation de huit années que Maurois décrit comme romantique et mouvementée. George Sand disait ainsi de Chopin :

Cet enfant est bien ombrageux, bien susceptible, et bien jaloux !

 

Livre - Consuelo - George Sand

 


Consuelo, surnommée la zingara (la bohémienne), est une cantatrice italienne (de Venise), élève du célèbre maître Porpora. Elle fuit Venise après la trahison de son amant Anzoleto, et les tentatives de séduction d'un riche vénitien Zustiani. Son maître Porpora l'envoie alors servir de professeur de chant dans la famille des Rudolstadt, en Bohême. Elle y rencontre le Comte Albert, personnage étrange et tout d'abord inquiétant, servi par Zdenko un bohémien simple d'esprit, tous deux apparaissant et disparaissant à leur gré dans le château.
Le comte s'éprend de Consuelo qui, elle, doit prendre en compte le fossé social qui les sépare malgré les sentiments qu'elle éprouve pour lui.
C'est alors que son ancien amant Anzoleto se présente au château : Consuelo décide de fuir malgré l'amour de moins en moins réprimé qu'elle éprouve pour le Comte de Rudolstadt. 

 

 

André Maurois : "George Sand a été dans ses meilleurs jours le roman même : le début de ‘Consuelo’ demeure un des récits les mieux construits de notre littérature" 


1950 |André Maurois donnait en 1950 une série de conférences sur George Sand, la première s'intitule "George Sand : La jeune fille et le mariage", mêlant habilement biographie et analyse de l’œuvre il retrace ici les débuts de la femme de lettres. (1ère diffusion : 04/09/1950 Chaine nationale).

André Maurois, romancier, biographe, conteur et essayiste français était aussi un grand conférencier. En 1950 les auditeurs de la Chaîne nationale pouvaient apprécier son talent grâce aux grandes conférences diffusées sur les ondes. André Maurois y donnait une série de conférences sur George Sand, la première s'intitule "George Sand : La jeune fille et le mariage". 

"Mais pourquoi ce choix de George Sand ?" André Maurois commence par cette question dont voici la réponse :

C’est par Marcel Proust et par Alain que j’ai été rapproché de George Sand. Les romans de George Sand avaient été les premiers livres sérieux lus à Marcel Proust par sa mère. Quand il était malade elle lui lisait à haute voix 'La Petite Fadette' ou 'François le Champi' (...) Il appréciait cette prose lisse et fluide qui, comme les romans de Tolstoï, respirent la bonté et la distinction morale.

André Maurois rappelle en introduction :

Dans ‘Histoire de ma vie’, la correspondance, les ‘Lettres d’un voyageur’, les journaux intimes, là elle est l’égale des meilleurs. Elle a été la voix de la femme dans un temps où la femme se taisait. Elle a parlé de la musique aussi bien que Stendhal et bien mieux que Balzac ou Hugo. Elle a éprouvé et exprimé un amour sincère du peuple bien avant que le suffrage universel n’imposa cette attitude. ‘Je ne suis pas, disait-elle, de ses âmes patientes qui accueillent l’injustice avec un visage serein’. Elle a été dans ses meilleurs jours le roman même et le début de ‘Consuelo’ demeure un des récits les mieux construit de notre littérature.

André Maurois s’attache dans cette conférence à raconter la jeunesse, le vie de jeune fille et le mariage de George Sand (qui s’appelait alors Aurore Dupin) avec Casimir Dudevant, un "brave garçon simple et qui réfléchissait peu. Rarement deux êtres furent plus mal assortis que ces deux-là".

  • Par André Maurois
  • Les grandes conférences - Conférence d'André Maurois - George Sand : La jeune fille et le mariage (1ère diffusion : 04/09/1950 Chaine nationale)
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Livre - Correspondance : Franz Liszt / Marie d'Agoult


Il est des grandes passions amoureuses qui sont à jamais entrées dans l'histoire. Celle que vécurent entre 1833 et 1844 le tout jeune et subjugant Franz Liszt, coqueluche des salons parisiens les plus huppés, à l'aube d'une des plus fabuleuses carrières de pianiste et de compositeur, et la séduisante et fort courtisée Marie de Flavigny, épouse du comte Charles d'Agoult, figure parmi les plus célèbres de l'époque romantique. Comment cette passion prit-elle naissance, comment s'est-elle cristallisée puis développée pour atteindre son paroxysme avant de se désagréger lentement jusqu'à la rupture finale, c'est ce que retrace cet échange de correspondance riche de 562 lettres. Tel un roman sentimental dans lequel ne manque aucun des rebondissements souhaités, se succèdent et alternent épisodes de tendresse, de remontrances, de jalousie et de réconciliations. À travers un échange épistolaire riche de 562 lettres, le roman de la naissance, de l'exaltation et du déclin progressif de l'amour passionné et fiévreux de deux héros légendaires de la scène artistique romantique, dans tout l'éclat de leur jeunesse. Serge Gut (Professeur émérite à la Sorbonne) et Jacqueline Bellas (Maître de conférences émérite à l'université de Toulouse) sont tous deux d'éminents spécialistes de Liszt ainsi que du XIXe siècle français.

Livre - George Sand, Frédéric Chopin : La Passion des contraires

 


George Sand et Frédéric Chopin se rencontrent lors d'une fête chez Franz Liszt, et une curiosité réciproque les pousse l'un vers l'autre. Frédéric Chopin s'interroge : " Est-ce vraiment une femme ? " George Sand s'ouvre à une amie : " Ce monsieur Chopin, est-ce une jeune fille ? " Une passion naît de la rencontre entre cette femme souvent vêtue d'habits masculins, qui fume volontiers la pipe en société, et cet homme chétif, discret et génial. Une passion orageuse qui tisse et dénoue des liens, où chacun protège et revendique sa liberté. Pendant plusieurs années, Sand et Chopin vont vivre une relation secrète quelque peu " incestueuse ", celle d'une mère avec son fils. Elle admire le talent exceptionnel du musicien, elle est sensible à sa fragilité. Il reconnaît la vigueur de l'esprit et le génie créateur de l'écrivain. Mais point d'amour sans lassitude ni ressentiment : c'est ce que nous apprend cette liaison où alternèrent calme et tumulte durant plus de dix ans (1836-1847). 


 

Chez George Sand l’hyper sensibilité à la musique n’est pas une posture romantique. Quand elle raconte et réécrit sa vie, c’est l’histoire d’une femme qui aurait pu, qui aurait dû être musicienne.

Elle a une oreille intelligente, ouverte à toutes les formes sonores: de la voix chevrotante de sa grand-mère à la musique symphonique, en passant par les airs populaires berrichons, le son des cloches, du rossignol, et le piano de Frédéric Chopin. Toute son œuvre illustre et défend une manière moderne et libre d'être à l'écoute.

Ah ! Que je voudrais parfois avoir quinze ans, un maître intelligent et toute ma vie à moi seule ! Je donnerais tout mon être à la musique et c’est dans cette langue-là, la plus parfaite de toutes que je voudrais exprimer mes émotions et mes sentiments… George Sand

Textes de George Sand cités :

  • Consuelo et La comtesse de Rudolstadt

  • Impressions et Souvenirs

  • Correspondance, éditée par George Lubin, chez Garnier Frères

  • Histoire de ma vie, Édition de Martine Reid, Texte intégral, Collection Quarto, Gallimard, 2004

  • Les Maîtres sonneurs

Publications en lien avec l’émission :

  • Olivier Bara, Le Sanctuaire des illusions. George Sand et le théâtre, Presses de l’Université de Paris-Sorbonne, coll. « Theatrum Mundi », 2010

  • Pascale Fautrier, Chopin, Paris, Folio-Gallimard , 2010

  • Franz Liszt et George Sand, entre amour et amitié, Paris, Lancosme, 2000

  • Sylvie Delaigue-Moins, Chopin chez George Sand à Nohant : chronique de sept étés, Saint-Cyr-sur-Loire, Christian Pirot , 2005

  • Jean-Yves Clément, Les deux âmes de Frédéric Chopin, Paris, Le Passeur, 2010. Franz Liszt ou la dispersion magnifique, Actes Sud,

  • Thérèse Marix- Spire, Les romantiques et la musique, le cas George Sand, Paris, NEL, 1954

  • Généalogies du romantisme musical français , co-dirigé avec Alban Ramaut, Paris, Vrin, MusicologieS, 2012

Intervenants :

  • Olivier Bara, professeur de littérature française du XIXe siècle et arts de la scène à l’Université Lumière-Lyon-II.

  • Daniel Arsand, romancier.

  • Pascale Fautrier,romancière, auteure de Frédéric Chopin, folio-biographie, Gallimard, février 2010.

  • Jean-Yves Patte, Historien d'art et musicologue, auteur des Promenades de Chopin (Editions du Chêne) et des Etés de Frédéric Chopin à Nohant, 1839-1846, Livre -CD audio avec Yves Henry (Editions du Patrimoine)

  • Jean-Yves Clément, Docteur en philosophie, Directeur artistique des Fêtes Romantiques de Nohant depuis 1995 et des Rencontres Internationales Frédéric Chopin, fondées en 1997

  • Sophie-Anne LETERRIER, professeur d’Histoire Moderne, UFR Histoire Géographie et Patrimoines

     

    George Sand (2/4) : Les Grandes Conférences : "George Sand et Chopin" 

    1950 |"George Sand et Chopin" est une des six Grandes conférences proposées par André Maurois à la radio publique dans les années 1950. Goerge Sand décrite par Chopin ? "Une bonne femme de génie, qui aimait faire des confitures et faire des romans comme des tricots", rapporte André Maurois.

    A l'occasion de cette conférence sur George Sand et Chopin, diffusée dans le cadre d'un cycle de six conférences d'André Maurois, le romancier et biographe revient sur la relation que nourrirent l'écrivaine française et le compositeur, qu'elle croisait dans les salons culturels parisiens et qu'elle accueillait souvent chez elle, à Nohant, dans le Berry. Une relation de huit années que Maurois décrit comme romantique et mouvementée. George Sand disait ainsi de Chopin :

    Cet enfant est bien ombrageux, bien susceptible, et bien jaloux !

     

    Selon George Sand : "La musique c’est la prière, c'est la foi, c'est l’amitié, c'est l’association par excellence"


 1988 |"Euphonia" proposait en mai 1988 une série sur "Les Écrivains français romantiques et la musique" en cinq volets, le troisième était consacré à George Sand, (1ère diffusion : 18/05/1988). 

Troisième volet, d'une série de cinq, l'émission "Euphnia" s'intéressait en 1988 au thème : "Les écrivains français romantiques et la musique". 

"La musique c’est la prière, c'est la foi, c'est l’amitié, c'est l’association par excellence", écrivait George Sand à Franz Liszt.

Après Balzac et Victor Hugo, George Sand était au cœur de ce troisième volet.  Il était question de sa relation à la musique, du développement de sa sensibilité musicale, des thèmes liés à la musique dans ses livres, de sa fascination pour les sons de la nature, de l'importance pour elle de la perception sensorielle et enfin de ses relations avec des musiciens célèbres comme Franz Liszt et bien évidemment Frédéric Chopin. 

  • Par Rémy Stricker et Jeanne-Martine Vacher 
  • Réalisation : Gérard Brodin
  • Euphonia - Les Ecrivains français romantiques et la musique : George Sand (1ère diffusion : 18/05/1988)
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Film - 4.8/5 - Papi Sitter - 2020


 

 

 Papi Sitter est une comédie française réalisée par Philippe Guillard, sortie en 2020.


 

 

 

 

 


La famille Morales est dans l'embarras: Franck et Karine partent travailler sur une croisière et confient leur fille Camille, qui doit passer son bac mais préfèrerait tout plaquer, à son grand-père, André, gendarme retraité et psychorigide à souhait. C'est sans compter l'arrivée de Teddy, l'autre grand-père, de retour du Mexique où il gérait des boites de nuit peu fréquentables. La cohabitation entre les papis va s'avérer compliquée... et Camille profite de leurs querelles pour vivre sa vie comme elle l'a décidé...  

   

Gérard Lanvin : André Morales
    Olivier Marchal : Teddy Bardolino
    Camille Aguilar : Camille

 

 

 


 

dimanche 30 mai 2021

Livre - George Sand & Michel de Bourges, une passion... : 1835-1837 : Moi, je te poursuivrai jusqu'au fond de la mer...

 


Restitution des 57 lettres de G. Sand à son amant auxquelles s'ajoute un mémoire qu'elle lui avait confié pour son procès de séparation. Présentation également de trois lettres de Michel de Bourges et de quelques autres documents. L'ensemble permet de suivre l'évolution de leur relation. 

 

 

 

 

 

Michel de Bourges


Il y a deux cents ans, le 30 octobre 1797, naissait à Pourrières (Var) Louis-Chrysostome Michel (1). Dans ce même village, sept mois plus tôt, son père Jean-Baptiste a été massacré par des « brigands » royalistes. Ce fils posthume d’un martyr républicain devait devenir le fameux Michel de Bourges.

Pourrières est en l’an V un des pôles du brigandage ; des bandits royalistes, déserteurs souvent, volent sur les routes, attaquent les diligences, se réfugient dans les bois ; une « Terreur blanche » va tuer, en un seul mois, à Pourrières, dix-huit républicains bûcherons ou charbonniers.

Michel est élevé par sa mère, on le conçoit, dans un républicanisme farouche. Après des études au collège d’Aix-en-Provence, il s’engage comme volontaire dans la légion du Var pour échapper aux royalistes de 1815 et à une nouvelle « Terreur blanche ». Un de ses camarades ayant déserté pour aller voir sa mère mourante, il est requis pour le défendre devant le conseil de guerre. Il montre une telle éloquence, une telle chaleur de conviction qu’il emporte l’acquittement.

C’est ainsi qu’il arrive à Paris pour faire son droit ; pour vivre, il est « pion » et répétiteur et se lie aux mouvements républicains clandestins (la Charbonnerie). Il retrouve Thiers et Mignet (connus à Aix), fréquente Manuel et Buonarotti (La Conspiration des Égaux).

Reçu avocat en 1826, il s’inscrit au barreau de Bourges, épouse dans cette ville une riche veuve et acquiert la réputation d’un avocat qui ne ménage ni sa personne, ni surtout pas le gouvernement de Charles X. Il est au premier rang à Bourges, en juillet 1830, lors de l’insurrection. En 1831, il obtient l’acquittement de dix-neuf membres du Comité d’action républicain. En 1834-1835, c’est un des défenseurs des républicains lors du procès monstre – deux mille prisonniers politiques – devant la haute cour de justice, et notamment les Canuts de Lyon. « L’infamie du juge fait la gloire de l’accusé ». En 1840, il préside à Bourges puis au Mans des banquets républicains réclamant l’extension du droit de vote. Il est élu député de Niort de 1837 à 1839. Élu à l’Assemblée législative en 1849, député de la Montagne, il prononce plusieurs interventions énergiques. Il pense que le peuple, « sentinelle invisible », pourra s’opposer au coup d’État. En décembre 1851, il se dresse contre la violation de la Constitution et doit s’enfuir en Suisse, puis en Belgique.

En 1835 George Sand vient le trouver à Bourges. Des amis communs lui ont recommandé ce brillant avocat pour plaider sa séparation d’avec son mari le baron Dudevant. L’arrière-petite-fille de Maurice de Saxe, cousine de Louis XVIII et de Charles X, est déjà une républicaine gagnée au socialisme. Michel encourage cette tendance et politise ses convictions. « Et ce petit homme hardi, voûté, chauve, vieux avant l’âge et passablement laid, d’humble souche paysanne, fut peut-être l’amant le plus satisfaisant qu’eut jamais George Sand ». Michel gagna le procès en séparation de sa maîtresse.

À cette époque, George Sand écrivit Engelwald le Chauve, roman non publié, fondé sur le personnage de Michel de Bourges ; elle en reporta la publication, puis en 1864, ses opinions s’étant modifiées, elle brûla le manuscrit.

C’est dans un autre de ses romans, Simon, (premier de ses romans républicains) qu’il faut aller chercher un « portrait » de l’avocat. Simon paraît en 1836, le héros est un avocat. « Sa voix (est) pure et grave… ses grands yeux noirs ». Et la poétesse évoque « cette puissance, cette bravoure et cette rudesse d’honnêteté qui faisaient sa plus grande force… C’était un homme à tout oser en matière politique, et à tout dire sans le moindre ménagement ».

Michel de Bourges meurt à Montpellier le 16 mars 1853.

 

Jean Jarry

 

(1) Un des prénoms attribués à Michel de Bourges est « Chrysostome » (« bouche d’or »). Or à POURRIERES (Var) où il est né, les registres d’état civil ne mentionnent pas ce prénom. Comment dans cette famile très modeste aurait-on connu le grec …et l’avenir de l’enfant !

 

 

Livre - Signer Sand : L'oeuvre et le nom - Martine Reid

 

En 1832, Aurore Dudevant signe son premier roman Indiana, du nom de George Sand. Pourquoi faire ce choix d'un pseudonyme, et d'un nom d'homme ? A travers la question d u pseudonymes, Martine Reid tente ici de démêler les liens complexes que George Sand entretenait avec sa famille, son histoire et son nom, ainsi qu'avec le métier d'écrivain qu'elle avait choisi.
A partir de l'étonnant roman familial de George Sand, tel que le conte Histoire de ma vie, elle étudie l'ensemble romanesque produit entre 1832 et 1876 pour en dégager quelques caractéristiques essentielles : bisexualité des figures féminines, famille recomposée, utopie communautaire. Elle analyse enfin une autobiographie où la difficulté d'être soi, femme et écrivain, se fait entendre avec une netteté particulière. Histoire, histoire littéraire et psychanalyse contribuent à mettre en lumière la singularité des positions de George Sand, mais aussi à en étendre le champ. Entre Sand et Germaine de Staël, Colette et Marguerite Duras, des liens se tissent, ainsi qu'avec toutes celles et ceux qui font de la littérature leur véritable raison d'être

 Actualité de George Sand


Nous avons accoutumé ici de nous interroger, de temps en temps, sur l’actualité de telle ou telle haute personnalité du passé et de nous demander, de son temps jusqu’au nôtre, ce qu’elle peut avoir encore à nous dire. Et ce matin c’est de George Sand que nous allons nous saisir, en compagnie de Michelle Perrot – familière aux auditeurs de France culture – qui la connaît admirablement, et qui notamment a publié naguère une belle édition de ses écrits politiques, des polémiques auxquelles elle s’est livrée. Le destin de George Sand recouvre et recoupe tous les tumultes du XIXe siècle, depuis la Révolution de Juillet 1830 jusqu’aux débuts de la Troisième République. Au moment de ses obsèques, Victor Hugo s’est écrié : « Elle est morte, la voici vivante ! » Vivante toujours en effet, et jusqu’à nos jours, c’est ce que nous allons nous attacher à démontrer. Sur la République, dont elle s’est faite très tôt le thuriféraire enthousiaste, sur le socialisme, qu’elle a rallié explicitement un peu plus tard, sur le féminisme, dont elle s’est voulue une propagandiste déterminée, elle a beaucoup à nous dire. Quelle République, portée par le Peuple, un peuple à la fois abstrait et concret ? Quel socialisme, entre fraternité et solidarité, doctrinaire ou évangéliste ? Quel féminisme, souvent critiqué pour avoir privilégié les droits sociaux aux dépens des droits politiques ? Je gage, en tout cas j’espère, que lorsque l’heure qui s’ouvre se sera écoulée, la science et la sagacité de Michelle Perrot nous auront aidé à donner une réponse à ces interrogations, en éclairant l’héritage très actuel d’une femme qui fut, en vérité, hors de pair. Jean-Noël Jeanneney

Programmation sonore :

- Lettre de George SAND adressée au comte Albert GRZYMALA en 1838 , une lecture de Sylvia MONTFORT, enregistrée en 1969.

- Lettre de Honoré de BALZAC adressée à Ève HANSKA en 1838 , lecture diffusée sur la radio nationale le 16 décembre 1958.

- Extrait d’un Bulletin de la République de Geroge SAND, publié en 1848 , une lecture de Nadine ALARI dans le cadre de l’émission Chroniques sauvages de Robert ARNAUT, sur France Inter, le 13 juillet 1991.

- Interview d’Aurore SAND, petite-fille de George SAND , par Eveline SCHLUMBERGER, le 10 juin 1954.

- Lettre de George SAND au prince Napoléon Jérôme datée du 25 novembre 1870 , une lecture de Christiane REYGNAULT, diffusée sur la radio nationale le 23 décembre 1958.

Bibliographie :

- George SAND, Politique et polémiques (1843-1850) , présentation de Michelle PERROT , Belin, 2004.

- Martine REID, George Sand , Gallimard, 2013.

- Martine REID, Signer Sand , Belin, 2004.

- Michelle PERROT, Histoire de chambres , Seuil, 2009.

- Michelle PERROT, Mélancolie ouvrière , Grasset, 2012.

Livre - Serge - Yasmina Reza


L’œuvre de Yasmina Reza peut être lue comme une comédie pascalienne sur la condition humaine. L’auteur des Pensées faisait déjà de la société un théâtre délirant où chacun se croit au centre de la scène, mais craint par-dessus tout que les autres personnages ne jouent pas le jeu : à tout moment, ils pourraient révéler notre misère fondamentale en désignant, sous le masque de l’orgueilleux « moi », la vérité du condamné à mort. Penser, dans ces conditions, c’est se reconnaître vulnérable, affronter notre étrangeté.

Le pari de Yasmina Reza, comme dramaturge et comme écrivaine, consiste à faire coïncider cet acte de pensée avec un éclat de rire. Un rire de sursaut et de liberté qu’elle introduit dans les situations les plus ordinaires, et qui explose encore dans son nouveau roman, Serge. Comme toujours avec elle, l’intrigue est loin de former l’essentiel. Disons simplement qu’il est question d’une fratrie, Serge, Jean et Anne, qui entreprend de faire un voyage à Auschwitz. 

 

Yasmina Reza, l'écriture des catastrophes intimes et collectives 


Marc Weitzmann reçoit Yasmina Reza à l'occasion de la parution de son roman "Serge", méditation sur les catastrophes de l'Histoire, la mémoire et le temps.

Comment parler du monde, comment donner forme à ses catastrophes en littérature aujourd’hui ? Pour répondre à cette question, il y a deux sortes d’écrivains. Il y a les écrivains qui s’engagent, ceux qui pour parler du monde, explorent les tares de la société telles qu’ils croient les voir, et font de la fiction le commentaire scandalisé d’une actualité toujours changeante ; et puis ceux, moins nombreux, qui se désintéressent des variations quotidiennes du malheur pour se pencher sur l’invariant de l’énigme humaine en ses métamorphoses.

C’est à la seconde catégorie qu’appartient Yasmina Reza depuis qu’elle a commencé à écrire ses comédies et ses romans sombres, tout en maintenant avec le monde tel qu’il va une distance de loup. Parfois cependant il arrive que les obsessions existentielles intimes d’un écrivain entrent en résonance avec le temps qu’il vit. C’est le cas avec le roman qu’elle sort en ce moment, dont le titre sobre, Serge, contraste avec la densité. A la fois portrait de famille, méditation sur la mémoire des cataclysmes historiques, et sur le temps, et chronique d’un sentiment d’échec qui transcende toutes les réussites : telle est la matière de ce livre puissant, peut-être le plus ambitieux de son auteur, certainement le premier des romans de Yasmina Reza à prendre à bras-le-corps le sentiment de désastre que nous sommes probablement tous en train d’éprouver d’une façon ou d’une autre, et qui ne hantait jusqu’ici son œuvre littéraire et théâtrale que de manière implicite.

-Nouvelle écoute pour cette émission initialement diffusée le 24 janvier 2021-

L'écriture

J'ai fait ce choix, j'ai pris le "je" d'un des personnages du livre qui lui-même inséré dans l'histoire qu'on va raconter, raconte pour les autres aussi ce qui se passe. J'ai énormément aimé  ce prisme. Il se tient au milieu d'une fratrie [...] tous ces personnages-là sont vus par l'œil complètement subjectif du frère qui a le droit de dire ce qu'il veut, de mentir, de donner sa propre impression. Ce n'est en rien une narration objective et c'est aussi cela qui permet l'humour, le désespoir et les réflexions sur la vie. Yasmina Reza

J'ai traité de la solitude, de la brutalité aussi. Aujourd'hui, on voudrait faire croire que l'homme n'est pas brutal, que la brutalité n'existe pas comme une chose fondamentale [...] On voudrait exclure la brutalité, au-delà du réflexe d'être. [...] Toutes les injonctions de bonnes intentions ont très vite leurs limites et s'arrêtent avec les nerfs ! Yasmina Reza

C'est cela que je cherche dans l'écriture, c'est cet endroit-là de la vérité de l'être. [...] Je ne comprends pas cette formule de "devoir de mémoire". Yasmina Reza

Références musicales

Because de Rosemary Standley

You want it darker de Léonard Cohen 

Time de David Bowie

 

Livre - Louis Napoléon le Grand - Philippe Séguin

 


Napoléon III est, sûrement, le plus mal aimé des chefs d'État de la France et le Second Empire le plus mal connu de ses régimes. Et pourtant, de 1848 à 1870 se crée la France contemporaine.

S'il inaugure son règne par un coup d'État, Louis Napoléon Bonaparte, aussitôt, rétablit le suffrage universel banni par la Deuxième République agonisante. Et, à la différence de son oncle, il sera le champion du progrès social (droit à l'instruction pour les filles, droit de réunion, droit de grève...), autant que de la prospérité économique : il étend le réseau de chemin de fer, développe l'industrie, favorise la recherche scientifique et protège Pasteur, modernise les villes dont pas une qui ne porte, aujourd'hui, les traces éclatantes de l'urbanisme nouveau.

Avec le Second Empire, le rayonnement de la France est à son apogée. La gloire militaire ne manque pas : Alma, Magenta, Solferino... L'Italie lui doit son unité et le Mexique sa liberté. L'empire colonial est déjà largement constitué. Mais il y aura Sedan. Le désastre. On ne pardonne ni les mauvais débuts ni les défaites !

En historien autant qu'en politique, Philippe Séguin brosse, ici, un portrait sans fard du très grand homme d'État que fut Napoléon III. S'inscrivant dans une courte lignée de chercheurs d'origine essentiellement anglo-saxonne, il s'attache à rétablir les faits. Et c'est avec fougue et générosité que, contre Victor Hugo, l'irréductible ennemi de l'empereur, il le proclame Louis Napoléon le Grand. 

 

Napoléon III & Victor Hugo (1851-1870) Second Empire

Les Historiens et la légende noire du Second Empire. En Séance sur Canal Académie avec Jean des Cars (historien). 07.03.2005 « Cessons d'entretenir le politiquement correct qui est, trop souvent, l'historiquement inexact. Notre époque se prétend gouvernée par la repentance, jusqu'à l'hystérie, mais elle oublie la réconciliation, ce qu'ont su faire les Russes avec un exemplaire courage. Arrêtons la curée. Le devoir de mémoire ne se divise pas. » (Jean des Cars) Aucune époque de l'Histoire de France n'a été autant calomniée et salie que celle du Second Empire. Du 2 décembre 1851 au 2 septembre 1870, la transition du régime républicain à la restauration impériale a déchaîné les passions et nourri les excès jusqu'à une caricature générale, permanente et systématique d'une violence inouïe... 

 

 

 

Livre - Méduse. Contribution à une anthropologie des arts du visuel - Jean Clair

 


Méduse mêle en ses traits l'humain et le bestial. Elle habite l'extrême Occident, aux confins de l'Hadès. Elle a le pouvoir d'arracher l'homme à la vie organisée pour le replonger dans l'horreur du chaos. Elle pétrifie qui la regarde. Mais une autre tradition la présente comme une jeune fille douce et séduisante qui, courtisée par Poséidon, s'unira à lui dans un temple consacré à Athéna. C'est pour la punir que la déesse aurait changé sa chevelure en serpents.
Cette ambiguïté de Méduse, puissance de nuit et de mort, mais aussi de fascination et de grâce, se retrouve au cours des siècles dans les innombrables représentations que les artistes ont tracées d'elle.
Car Méduse, figure du sexe et de la mort, est aussi le paradigme de la vision de l'artiste. Pour défier l'invisible, celui-ci doit multiplier les divers artifices qui le protègent de son pouvoir mortifère.
L'approche iconologique d'un des motifs les plus inquiétants que l'art occidental ait créés débouche ainsi sur une interrogation anthropologique qui enveloppe le sens de la création, de la beauté et du désir et qui renouvelle la querelle de la double origine à laquelle puise notre culture.

samedi 29 mai 2021

Livre - Voltaire Rousseau - Jean-François Prévand


 Chasse de l'Île Saint-Pierre, Rousseau ne sait où se réfugier. Il rend donc une visite imprévue à celui qu'il tient pour le responsable de tous ses maux : Voltaire. Il le soupçonne notamment d'avoir écrit sous pseudonyme un pamphlet qui a révélé au monde entier que l'auteur de l'Emile, un traité sur l'éducation, avait commencé par abandonner ses cinq enfants à l'assistance publique.

C'est donc à une véritable "scène de ménage" que l'auteur nous convie en mettant face à face deux êtres que tout, à la fois, oppose et rassemble. Une confrontation tonique et savoureuse, bien loin des envolées philosophiques et intellectuelles que l'on attribue géné­ralement aux deux compères... même s'il est évidemment question entre autres de théâtre et d'éducation.
Voltaire Rousseau, cela sonne décidé­ment comme un match de boxe, un pugilat entre deux conceptions majeures du monde et de l'utilité de la culture.

Comédien, metteur en scène et auteur apprécié tant en France que dans de nombreux autres pays, Jean-François Prévand dirige également le Festival de Blaye, en Gironde, réservé à la création contemporaine et à la promotion des auteurs vivants.

Rousseau : Tout le monde m'en veut. C'est un complot universel. On s'attaque à l'homme car on voit bien que mes idées, elles, sont inattaquables.

Voltaire : Mon cher ange, la terre entière n'a pas le temps de s'acharner sur un seul homme. Toutes pertinentes que puissent être ses idées.

Rousseau : Dieu aussi m'en veut.

Voltaire : Mon cher confrère ! On vous a chassé de votre île et je compatis. Mais vous étiez né pour être persécuté comme d'autres pour être marins. Et sur une île déserte vous vous persécuteriez vous-même si, pour votre malheur, les bour­reaux venaient à manquer.(...) Que peuvent penser vos propres amis quand vous vous répandez en insultes et en horreurs contre le théâtre, les sciences ou les arts ?

Rousseau : L'homme est né bon. C'est la société qui le per­vertit.

 

1/2 Voltaire et Rousseau à l'épreuve du 20ème siècle (1978 / Les samedis de France Culture)


1/2 Voltaire et Rousseau à l'épreuve du 20ème siècle (1978 / Les samedis de France Culture). Émission en deux volets, diffusée sur France Culture les 4 et 11 novembre 1978, à l'occasion du bicentenaire de la mort des deux philosophes. Par Roland Auguet. Avec Janine Buenzod, Jean Starobinski, Michèle Duchet, Sylvain Menant, Philippe Lavastine et Georges Balandier. Lectures par Jean Bollery et Michel Ruhl. Réalisation : Alain Pollet. 

 

2/2 Voltaire et Rousseau à l'épreuve du 20ème siècle (1978 / Les samedis de France Culture)


2/2 Voltaire et Rousseau à l'épreuve du 20ème siècle (1978 / Les samedis de France Culture). Émission en deux volets, diffusée sur France Culture les 4 et 11 novembre 1978, à l'occasion du bicentenaire de la mort des deux philosophes. Par Roland Auguet. Avec Jean Balcou, Daniel Roche, Guy Chaussinand-Nogaret, Jean Starobinski, Jean Tulard et Mona Ozouf. Lectures par Jean Bollery et Michel Ruhl. Réalisation : Alain Pollet.

Film - Série - Meurtres à Toulouse - 2021

 


Meurtres à Toulouse

Livre - François le Champi - George Sand

 


Un champi était un enfant abandonné dans les champs par ses parents. En grandissant, disent « les bonnes gens », les champis deviennent des paresseux et des voleurs. Non, pas s'ils sont aimés, répond George Sand. Une pauvre femme, la Zabelle, puis Madeleine, une jeune femme mal mariée, recueillent un bel enfant et l'aiment tant qu'il le leur rend au centuple. Il n'est question, dans ce livre, que d'amour, amour maternel et amour filial, amour frivole ou passionné. Les romans champêtres de George Sand se passent dans les bois et les champs, dans les cours de ferme et les fêtes campagnardes. Ils rayonnent de pureté. Ils sont aussi un acte de foi et d'espérance en un avenir meilleur pour les pauvres et les malheureux. Pour eux, George Sand a combattu toute sa vie. 




Plaisir de la Lecture selon Marcel Proust : "François le Champi" de George Sand


1960 |La lecture à voix haute par sa mère de "François le Champi" était l'un des grands plaisirs de Marcel Proust enfant. Une lecture à deux voix restitue pour les auditeurs ce "Plaisir de la lecture" dans l'émission du même nom, (1ère diffusion : 06/12/1960 Chaîne Nationale).

Une lecture à voix haute de François le Champi de George Sand était l'un des plaisirs de Marcel Proust enfant. Sa mère lisait et l'enfant se délectait.  

Certes, le beau visage de ma mère brillait encore de jeunesse ce soir-là où elle me tenait si doucement les mains et cherchait à arrêter mes larmes...

Dans l'émission "Plaisir de la lecture", le comédien René Clermont lisait un extrait du premier volume de La Recherche du temps perdu, Du Côté de chez Swann à propos de ce plaisir que ressentait le jeune Marcel à l'écoute du roman de George Sand. Marie Nicole lisait des passages de François le Champi.

 

D'après George SAND - " FRANCOIS le CHAMPI " - film complet de 1977

Très rare, voir INEDIT sur le net, cet excellent téléfilm est une merveille. Très fidèle au roman de George SAND qui savait décrire le monde rural de son époque comme personne. C'est l'histoire, au XIX è siècle, d'un petit garçon, "le Champi" (Patrick Raynal) ,sans père ni mère, élevé par une nourrice puis recueilli par l'épouse d'un meunier bourru et dur. Cet enfant va grandir auprès de cette femme admirable de générosité (Marie Dubois), et découvrir un jour quelles sont ses racines et ses attaches. Marie Dubois, la mère adoptive , rayonne de beauté et de justesse dans ce rôle. C'est l'un des plus beaux rôles de sa carrière. A voir pour retrouver Marie Dubois, maintenant disparue et pour l'esprit plein d'humanité de George SAND. Tous les acteurs sont très convaincants. Le réalisateur Lazare IGLESIS a accompli du travail cinématographique de grande qualité. Ce téléfilm reste une pure merveille d'humanité simple et vraie... Daniel Prévoteau 

Film - 2.0/5 - Adultère (mode d'emploi) - 1995

 


Adultère (mode d'emploi) est un film franco-suisse réalisé par Christine Pascal, sorti en 1995.

Vingt-quatre heures de la vie d'un couple d'architectes, en attente d'un important marché, au cours desquelles chacun des deux va déraper.  

    

 

 

 

 

   


Richard Berry : Simon
    Karin Viard : Fabienne
    Vincent Cassel : Bruno

Documentaire - Les trésors de Marcel Pagnol - Fabrice Luchini

Les trésors de Marcel Pagnol
Un documentaire raconté par Fabrice Luchini


Comment oublier les bartavelles de La Gloire de mon père ? La savoureuse partie de cartes de « la trilogie marseillaise » ? L’émouvante tirade du boulanger à la Pomponette ? Réservoir à dictées pour plusieurs générations d’écoliers, records d’audience à chaque rediffusion télévisée, l’œuvre littéraire et cinématographique de Pagnol appartient au patrimoine culturel français. Et pourtant, pas l’ombre d’un grand documentaire… brigand de sort !

Ce parleur insatiable, génie multiple et prolifique, méritait mieux que ce silence.  Au fil de ses œuvres, carnets, journaux intimes, notes et souvenirs — des Mémoires à la correspondance, en passant par les Confidences et les Carnets de cinéma —, on découvre un homme ambitieux, téméraire et sûr de ses idées, qui menait chaque projet à terme, sans jamais perdre espoir ni se soucier du qu’en-dira-t-on. Un incorrigible curieux qui s’entêta à imposer le cinéma parlant à une époque où personne n’y croyait ; un ami fidèle, demeuré proche, malgré leurs différends, de Raimu ou d’Albert Cohen. Et un éternel enfant, qui rêva d’offrir un « Hollywood provençal » à sa région natale.

À l’appui de nombreuses archives inédites, d’extraits de films, romans, pièces de théâtre et du précieux soutien de son petit-fils, Nicolas Pagnol, ce film rendra hommage à ce grand auteur populaire, qui fit de sa vie une œuvre et de son œuvre un projet de vie.

« J’essaie de faire rire des gens qui ont bien des raisons de pleurer », disait Marcel Pagnol.

A travers ce documentaire, nous proposons de faire redécouvrir au public,  cet immense auteur et cinéaste français. L’un des seuls à être à la fois classique et populaire.

Écrit et réalisé par Fabien Béziat  
Avec la voix de Fabrice Luchini 
Produit par Fabrice Coat et Christine Doublet - Programm 33 avec la participation de France télévisions

Pagnol


vendredi 28 mai 2021

Livre - Napoléon le Petit - Victor Hugo


 Réfugié à Bruxelles au sortir de la résistance armée contre le coup d'Etat de décembre 1851, qui lui avait fait mettre ses jours en danger, Victor Hugo compose en quelques semaines le plus éclatant pamphlet politique de toute l'histoire. "Je n'ai pas l'intention de faire un livre", écrivait-il alors, "je pousse un cri." Aussi brillant que profond et clairvoyant, Napoléon le Petit n'empêcha certes pas son antihéros de se maintenir encore au pouvoir pendant dix-huit ans, mais finit néanmoins par le mettre K-O., vaincu aux yeux de la postérité. Flamboyante manifestation du pouvoir des mots sur l'histoire lorsqu'ils donnent forme et langage à la conscience, cette lutte homérique permit en même temps à son auteur, qui n'était encore que le premier des poètes romantiques, de devenir lui-même. Véritable catéchisme républicain, propre à reprendre du service n'importe où et n'importe quand, mais plus indispensable que jamais en période électorale, Napoléon le Petit est un petit Prince à l'usage du peuple - tout l'inverse de celui de Machiavel. Chose inouïe, en dehors des Œuvres complètes de Victor Hugo, cela faisait plus de quarante ans qu'il n'avait pas été réédité en France. Est-il donc si dangereux de le mettre à la portée de tous ?



Napoléon le Petit est un pamphlet, écrit par Victor Hugo en 1852, à Bruxelles, à la suite du coup d'État du 2 décembre 1851 où Napoléon III conserve le pouvoir contre la constitution de la Deuxième République, dont il avait été élu président.
Dans ce livre, Hugo s'attaque violemment à Napoléon III, qu'il traite de « dernier des hommes », « voleur », « criminel » et « filou1 ». Les attaques sont d'autant plus violente que Hugo avait placé sa confiance en Napoléon III pour les élections présidentielles de 1848.
A l’époque, il fallait à tout prix éviter que son concurrent, le général Eugène Cavaignac, soit élu… Et tout avait fonctionné : Louis Napoléon Bonaparte avait été choisi, il avait prêté serment et juré de « rester fidèle à la République démocratique ». Plus tard, Hugo avait même dîné avec lui, en tête à tête, à l’Elysée. Les deux hommes s’estimaient dans un silence cordial… Mais l’Empereur ambitieux réfléchissait déjà à se représenter au terme de son premier mandat.
Pour Karl Marx, Victor Hugo « se contente d’invectives amères et spirituelles » et commet l’erreur de ne voir dans la prise de pouvoir de Louis-Napoléon Bonaparte que « le coup de force d’un individu » sans se rendre compte que par là-même il grandit l’objet de ses attaques « en lui attribuant une force d’initiative personnelle sans exemple dans l’histoire. »
Introduit clandestinement en France, le livre déclencha l'expulsion de Hugo de la Belgique qui promulgua, pour parvenir à son départ, la loi Faider. Victor Hugo s'est alors exilé à Jersey puis en 1855 à Guernesey. 

Livre - Avez-vous lu Victor Hugo ? - Aragon

Livre - Victor Hugo - Jean-Marc Hovasse

Livre - Hugo : La Légende des siècles - Oeuvres poétiques : Anthologie - Claude Millet

Livre - Napoléon le Petit - Victor Hugo

Livre - Hernani - Victor Hugo

Livre - Les Misérables de Victor Hugo par Arnaud Laster

Livre - Notre-Dame de Paris - Les Misérables - Victor Hugo

Livre - Hernani - Victor Hugo

Livre - Les Tables tournantes de Jersey - Victor Hugo

Livre - Le Journal : D'Adèle Hugo. Introduction et notes par Frances Vernor Guille

Livre - Notre-Dame de Paris de Victor Hugo par Adrien Goetz

Livre - Quatrevingt-Treize - Victor Hugo

Livre - Quatrevingt-Treize - Victor Hugo

 Initialement prévu comme le dernier volet d’une trilogie consacrée à la Révolution française, le livre se situe aux heures les plus noires du soulèvement populaire : la Terreur.
La Convention a « abdiqué » après un bain de sang orchestré par les girondins et comme emportés par une folie meurtrière, les vainqueurs - Danton et Robespierre – vont s’affronter à mort.

Victor Hugo place son décor en Vendée où les royalistes tentent un dernier coup de dés. La flotte révolutionnaire traque sans merci une frégate, la Claymore. A son bord le marquis de Lantenac qui doit prendre la tête de la révolte contre-révolutionnaire. Au tout dernier instant, le royaliste parvient à rejoindre le rivage…

Au travers de ses personnages, Victor Hugo ne se contente pas d’un simple affrontement entre les valeurs de l’ancien régime et celles de la révolution. Profondément républicain, il dépeint brillamment l’émergence de cet idéal souillé par des âmes noires et inflexibles.

4e de couverture :
93 conclut le dialogue que Hugo a poursuivi toute sa vie avec la Révolution. 93, c'est la Convention, «assemblée qui a eu un duel avec la royauté comme Cromwell et un duel avec l'univers comme Annibal» et qui a « tranché le nœud gordien de l'histoire ».
Immense fresque épique, 93 est aussi l'histoire de trois hommes. Lantenac, l'homme du roi et de tout l'honneur de l'ancienne France. Cimourdain, le génie austère et implacable de la Révolution. Entre eux Gauvain, neveu de Lantenac et fils spirituel de Cimourdain, aristocrate passé au peuple. 

Livre - Avez-vous lu Victor Hugo ? - Aragon

Livre - Victor Hugo - Jean-Marc Hovasse

Livre - Hugo : La Légende des siècles - Oeuvres poétiques : Anthologie - Claude Millet

Livre - Napoléon le Petit - Victor Hugo

Livre - Hernani - Victor Hugo

Livre - Les Misérables de Victor Hugo par Arnaud Laster

Livre - Notre-Dame de Paris - Les Misérables - Victor Hugo

Livre - Hernani - Victor Hugo

Livre - Les Tables tournantes de Jersey - Victor Hugo

Livre - Le Journal : D'Adèle Hugo. Introduction et notes par Frances Vernor Guille

Livre - Notre-Dame de Paris de Victor Hugo par Adrien Goetz

Livre - Quatrevingt-Treize - Victor Hugo


Livre - Avez-vous lu Victor Hugo ? - Aragon

 En 1952, pour le cent cinquantième anniversaire de sa naissance, Aragon célèbre Victor Hugo. Il publie Avez-vous lu Victor Hugo ? que des articles parus tout au long de l'été 1951 dans les Lettres françaises ont préparé. Et c'est tout un bouquet foisonnant : Les éditions sociales donnent à lire Hugo, poète réaliste, Europe : Hugo vivant, la Pensée : le Parti communiste français et Victor Hugo. Autant de discours prononcés la même année, autant d'éloges du caractères national de la poésie hugolienne : " la grandeur, le cour, la hauteur des vues, les perspectives prodigieuses, l'amour de la paix et du progrès, la confiance dans l'homme et son élévation illimitée. "

Pourtant, célébrer Hugo, cela n'allait pas de soi si l'on se réfère à la tradition communiste. Marx, qui meurt deux ans avant le poète, n'a pas été tendre à son sujet. Dans ses articles écrits à chaud mais publiés bien plus tard en brochure sous le titre Les luttes de classes en France (1848-1850), comme tout au long de sa correspondance avec Engels, Hugo est étrillé, moqué, épinglé comme " ancienne notabilité louis-philipparde ", plus tard rangé parmi les ennemis de la Commune. Son Napoléon le Petit est pris pour cible dans la préface du 18 brumaire de Louis Bonaparte. L'extrême gauche révolutionnaire a refusé de participer à ses grandioses funérailles nationales, considérées comme " une promenade carnavalesque ". Dans une conférence tenue trois jours après ses obsèques, Jules Guesde affirme que Hugo est un homme du passé et que la classe porteuse d'avenir n'a rien à en apprendre. Quelques semaines encore et ce sera le terrible pamphlet de Paul Lafargue, le gendre de Marx, La légende de Victor Hugo, au verdict sans appel : " Hugo fut bourgeois jusque dans la moindre de ses actions. "

Biographie de Victor Hugo

nationalité : France né : 26/02/1802à : Besançon
décédé : 22/05/1885à : Paris
 

Victor Hugo est considéré comme l'un des plus importants écrivains français.

Fils d'un général d'empire, il passe son enfance entre Paris, Naples et l'Espagne au gré des mutations de son père. En 1813, la famille revient s'installer à Paris. En 1816, il écrit dans son journal : « je veux être Chateaubriand ou rien ». De 1817 à 1820, il hésite entre l'écriture et Polytechnique. Il participe à trois concours de poésie, obtient deux fois le premier prix et opte pour l'écriture. En 1819 encore lycéen, il crée avec ses frères la revue, Le Conservateur Littéraire.

Ses premiers poèmes sont publiés en 1821. Mais il ne connaîtra le véritable succès qu'en 1827 avec la pièce "Cromwell", témoignage de son héritage shakespearien illustré notamment par sa célèbre préface. D'autres drames romantiques suivront, comme "Hernani" (1830), "Lucrèce Borgia" (1833) et "Ruy Blas" (1838).

En 1822, il épouse Adèle Foucher qui lui donne cinq enfants. Il aura néanmoins de nombreuses maîtresse (Juliette Drouet, Léonie d'Aunet ou Alice Ozy). En 1833, il rencontre l'actrice Juliette Drouet, qui devient sa maîtresse et qui lui sauvera la vie lors du coup d'État de Napoléon III. Il écrira pour elle de nombreux poèmes.

Romancier du peuple, il écrit pour celui-ci à travers des chefs-d'oeuvre comme "Notre-Dame de Paris" (1831) et surtout "Les Misérables" (1862). En 1841, il entre à l'Académie Française et devient, en 1845, Pair de France.

Au début de la Révolution de 1848, il est nommé maire du 8e arrondissement de Paris, puis député de la deuxième République et siège parmi les conservateurs. Lors des émeutes ouvrières de juin 1848, Victor Hugo, lui-même, va participer au massacre, en commandant des troupes face aux barricades, dans l'arrondissement parisien dont il se trouve être le maire. Il en désapprouvera plus tard la répression sanglante. Il fonde le journal L'Événement en août 1848.

Fervent partisan de la démocratie il est élu député de l'Assemblée Constituante en 1848. Il vote pour les conservateurs et soutient la candidature de Napoléon, mais rompt son engagement en 1849. Pilier de la résistance, il doit s'exiler jusqu'en 1870. Installé à Jersey et Guernesey, il écrit "Les Châtiments", et "Les Contemplations". De retour en France, à plus de 60 ans, il entame la rédaction de "La Légende des siècles"

Livre - Avez-vous lu Victor Hugo ? - Aragon

Livre - Victor Hugo - Jean-Marc Hovasse

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Livre - Quatrevingt-Treize - Victor Hugo

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Livre - Choses nocturnes de Victor Hugo par Juliette Drouet


 Biographe de Juliette Drouet, agrégé de l’Université, docteur ès Lettres, Gérard Pouchain a publié de nombreux ouvrages et articles sur Victor Hugo, notamment sur ses chansons, ses caricatures et son engagement politique. Il est aussi le co-rédacteur du guide de Hauteville House, maison d’exil de Guernesey, dans laquelle le poète a été réceptif, la nuit, aux messages venus de l’au-delà, qui sont réunis ici pour la première fois sous le titre de Choses nocturnes, évident clin d’œil aux Choses vues, recueil posthume de textes et de notes de Victor Hugo.



Ces étranges "choses nocturnes" qui hantaient Victor Hugo...

Une maison d'édition de Caen publie un ouvrage étonnant consacré à la fascination que le grand écrivain vouait à l'étrange, au paranormal. Dans son ultime testament, il nous prévenait : "Je vais fermer l'oeil terrestre ; mais l'oeil spirituel restera ouvert, plus grand que jamais." Hugo nous épie ? 
 
Il se passionnait pour "l'inexpliqué", pour le spiritisme, les "mystères occultes", le "monde intermédiaire". L'intérêt de Victor Hugo pour les tables parlantes était certes bien connu. "Mais je ne savais pas à quel point cela envahissait sa vie" raconte Emmanuelle Chevallier, l'éditrice de Choses Nocturnes. "Et le récit au jour le jour de cette présence, de ces phénomènes paranormaux, cela interroge énormément".

L'auteur de cet ouvrage est un spécialiste reconnu de Victor Hugo. Gérard pouchain est chercheur à l'université de Rouen et auteur de nombreux livres, notamment une biographie de Juliette Drouet, le grand amour de l'écrivain-poète. Avec Choses Nocturnes, le lecteur est invité à entrer dans l'intimité tourmentée du grand homme. Des voix hantaient son sommeil. Il entendait des bruits. Il ressentait d'inquiétants frôlements.

Le livre prend la forme d'un journal. Il puise notamment dans les manuscrits et les notes de l'écrivain conservés par la Bibliothèque Nationale de France. Jour après jour, Hugo consigne ces phénomènes qui peuplent les ténèbres. Le 22 juin 1865, il écrit : "cette nuit, bruit à mon oreille d'une tasse qu'on pose sur la soucoupe". Deux jours plus tard : "Insomnie. Mes deux mains jointes ont été tout à coup séparées vers 2h du matin". 
 
Après la mort de sa fille Léopoldine à Villequier en 1843, Victor Hugo est au comble du désespoir. Il entend des bruits. Le 7 mars 1867 : "Frappements extraordinaires cette nuit". Le phénomène se reproduit presque quotidiennement. Le 4 septembre 1875 : "Cette nuit, frappements. Jour anniversaire de la mort de ma douce fille Leopoldine. Sois bénie".

Lors de son exil dans les îles anglo-normandes, il découvre le spiritisme. "Dix ans après la mort de sa fille, les tables vont parler. À partir de ce moment-là, Hugo est persuadé qu'il existe un moyen infaillible d'être en relation avec ceux qui ne sont plus" explique Gérard Pouchain qui nous fait découvrir un Victor Hugo angoissé et sincère dans sa quête perpétuelle de l'au-delà.

Dans le poème Ô gouffre ! L'âme plonge et rapporte le doute, Victor Hugo traduit en mot ce que furent ses nuits :

"Les formes de la nuit vont et viennent dans l'ombre ;
Et nous, pâles, nous contemplons."

Livre - Avez-vous lu Victor Hugo ? - Aragon

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Vocabulaire - Syndrome de l'imposteur

 Les personnes atteintes du syndrome de l'imposteur, appelé aussi syndrome de l'autodidacte, phénomène de l'imposteur, expérienc...