jeudi 14 avril 2011

Entretiens - Arnaud Fossier - Pouvoir des papes et de l’Eglise à l’époque médiévale

Dans une nouvelle série de nos [Cours d'Histoire], Arnaud Fossier présente la réalité du pouvoir des papes et de l'Eglise à l'époque médiévale, notamment dans ses rapports avec le pouvoir séculier et donc le pouvoir des rois.

L'invité: Normalien et ancien membre de l’École française de Rome, Arnaud Fossier est actuellement Maître de conférences en histoire à l’université de Bourgogne. Ses recherches portent sur le gouvernement de l’Église et l’Italie médiévale. Il vient de publier à l'Ecole française de Rome: Le bureau des âmes, Écritures et pratiques administratives de la Pénitencerie apostolique (XIIIe-XIVe siècle).

 

 

Pouvoir des Rois vs. Pouvoir des papes


Ce premier volet est consacré à la définition même de ce pouvoir. Arnaud Fossier, interrogé par Christophe Dickès, répond aux questions suivantes: - L’Église dispose-t-elle d’un pouvoir ou exerce-t-elle un pouvoir et si oui, de quelle nature est ce dernier ? - De nombreuses doctrines du pouvoir ont ensuite vu le jour au Moyen Âge, parmi lesquelles celle du pape Gélase qui, dès le Ve siècle, distingue l’« autorité des pontifes » du « pouvoir des rois ». Que veut-il dire et quelle a été la fortune de cette distinction ? - Comment les conflits entre le pouvoir spirituel et le pouvoir temporel se sont-ils manifestés, et parfois résolus ? Quels cas sont emblématiques du conflit entre l’Église et les États alors en formation ? - Que veut dire cette distinction entre spirituel et temporel ? Et peut-on parler d’une séparation avant l’heure de l’Église et de l’État ? - Comment définir la théocratie pontificale? S’agit-il d’un idéal ou d’une réalité ? - Le « pouvoir » de l’Église ne reposait-il pas sur sa capacité et sa légitimité à donner les sacrements ?

Quand l'Eglise fit sa révolution au Moyen-Âge.

 
Ce deuxième volet est consacré à la réforme grégorienne.
Dans une nouvelle série de nos [Cours d’Histoire], Arnaud Fossier présente la réalité du pouvoir des papes et de l’Eglise à l’époque médiévale, notamment dans ses rapports avec le pouvoir séculier et donc le pouvoir des rois. Ce deuxième volet est consacré à la réforme grégorienne. Arnaud Fossier, interrogé par Christophe Dickès, répond aux questions suivantes: - Qu’est-ce que la Réforme grégorienne, quand intervient-elle et pourquoi mettre une majuscule au mot « Réforme » ? - D’où vient cette Réforme ? Quelles en sont les raisons, contextuelles, mais aussi plus structurelles ? Et quels en sont les inspirateurs ? - Cette Réforme a-t-elle rencontré des oppositions, de la part de l’empereur notamment ? Et que nous dit-elle du rôle politique de l’Église à cette époque ? - Peut-on aller jusqu’à dire qu’elle est le moment de l’instauration d’une « théocratie » pontificale à l’échelle de la Chrétienté ? - Cette Réforme n’est-elle qu’une réforme de la tête de l’Église, in capite comme on le dit à l’époque ? Ses effets se sont-ils faits sentir à d’autres échelles ou d’autres niveaux ? - Comment ont évolué les rapports entre le clergé et les fidèles suite à cette réforme ? L’invité: Normalien et ancien membre de l’École française de Rome, Arnaud Fossier est actuellement Maître de conférences en histoire à l’université de Bourgogne. Ses recherches portent sur le gouvernement de l’Église et l’Italie médiévale. Il a publié à l’Ecole française de Rome: Le bureau des âmes, Écritures et pratiques administratives de la Pénitencerie apostolique (XIIIe-XIVe siècle)., interrogé par Christophe Dickès, répond aux questions suivantes: - Qu’est-ce que la Réforme grégorienne, quand intervient-elle et pourquoi mettre une majuscule au mot « Réforme » ? - D’où vient cette Réforme ? Quelles en sont les raisons, contextuelles, mais aussi plus structurelles ? Et quels en sont les inspirateurs ? - Cette Réforme a-t-elle rencontré des oppositions, de la part de l’empereur notamment ? Et que nous dit-elle du rôle politique de l’Église à cette époque ? - Peut-on aller jusqu’à dire qu’elle est le moment de l’instauration d’une « théocratie » pontificale à l’échelle de la Chrétienté ? - Cette Réforme n’est-elle qu’une réforme de la tête de l’Église, in capite comme on le dit à l’époque ? Ses effets se sont-ils faits sentir à d’autres échelles ou d’autres niveaux ? - Comment ont évolué les rapports entre le clergé et les fidèles suite à cette réforme ?

Innocent III: l'apogée de la monarchie pontificale.

Le troisième et dernier volet est consacré à la personnalité incontournable qu'était Innocent III. Arnaud Fossier, interrogé par Christophe Dickès, répond aux questions suivantes: - Pourquoi avoir choisi Innocent III, qui n’est sans doute pas le personnage le plus célèbre du Moyen Âge, ni même de l’histoire de l’Église, pour un large public ? - Que dire de son parcours? - Quelle conception se fait-il de son pouvoir et de sa mission, une fois élu pape ? - Mais de quel œil les États séculiers ont-ils perçu l’affirmation de ce pouvoir ? Et plus largement quels furent les rapports d’Innocent III avec les souverains de l’époque ? - On ne peut être que frappés par la « modernité » de son gouvernement. Dans quelle mesure est-il l’inventeur d’un État et d’une administration particulièrement sophistiqués ? - Innocent III est aussi le contemporain, et même le grand orchestrateur du plus grand concile du Moyen Âge, à savoir celui de Latran IV (qui a lieu en 1215, peu de temps avant sa mort). Dans quelle mesure ce concile a-t-il littéralement transformé la société médiévale ? Et pouvez-vous revenir sur l’œuvre plus proprement religieuse et pastorale d’Innocent III ? - Qu’a-t-il laissé, voire légué, à un pape comme Boniface VIII (1294-1303), lui aussi connu pour ses élans théocratiques ? Et au-delà, son modèle de pouvoir n’a-t-il pas été remis en cause à la fin du Moyen Âge?

 

 

Aucun commentaire:

Vocabulaire - Syndrome de l'imposteur

 Les personnes atteintes du syndrome de l'imposteur, appelé aussi syndrome de l'autodidacte, phénomène de l'imposteur, expérienc...