Orient-Occident : la déchirure de 1054
L'Empire romain d'Orient a vu le jour sur les rives du Bosphore, lorsque Constantin, premier empereur chrétien, fonda la Nouvelle Rome, Constantinople, plus tard appelée Byzance. Pendant un millénaire, marquant la remarquable continuité de l'État romain, une civilisation brillante s'y est développée.
Au carrefour de l'Europe et de l'Asie, et affirmant un exceptionnel esprit d'adaptation aux nouvelles conditions stratégiques par des réformes permanentes, Byzance a influencé aussi bien ses voisins que ses héritiers, la Grèce et les pays balkaniques, la Russie et les pays slaves, les pays du Caucase, la Géorgie et l'Arménie. Elle a ainsi participé à la formation de l'Europe moderne. En conservant un État qui, ailleurs, s'était décomposé, en transmettant le droit, à l'origine de la renaissance des études juridiques en Occident, en maintenant tant bien que mal des relations avec le monde méditerranéen chrétien et musulman. Mais surtout, malgré les crises, en forgeant un modèle politique, celui de la monarchie chrétienne de droit divin.
L'Empire byzantin a laissé un triple héritage, temporel, qui passa aux Turcs, spirituel, qui resta aux peuples orthodoxes, et intellectuel, dont profita surtout l'Occident.
Politique, militaire, économique, religieuse, intellectuelle et artistique, c'est toute la richesse de cet Empire que s'attache à présenter ici Jean-Claude Cheynet.
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Professeur à l'Université de Paris-Sorbonne et à l'Institut Catholique de Paris, JEAN-CLAUDE CHEYNET mène des recherches sur l'histoire politique et sociale de l'Empire byzantin et sur la sigillographie byzantine. ll a publié notamment Pouvoir et contestations à Byzance (963-1210).
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