samedi 23 avril 2011

Livre - Catherine de Sienne : Le feu de la sainteté - Dictionnaire amoureux des saints - Christiane Rancé


 " Catherine de Sienne est la sainte des grandes crises mondiales" a dit le cardinal Paul Richaud, lors du Concile Vatican II. Quel meilleur modèle évoquer dans un monde en décomposition comme le fut ce XIVe siècle où elle naquit? Cette fillette obscure qui vit Jésus lui faire signe et choisit, dès six ans, de " faire la miséricorde du monde " ne cède jamais au désespoir. Plutôt que de fuir la peste, la guerre et de s'accommoder du schisme, la voici qui court soigner, aimer, pardonner, exhorter jusqu'aux papes et aux princes, armée de la parole du Christ et de l'enseignement de Thomas d'Aquin. Mais elle pour qui Dieu était tout, elle qui s'est jetée dans les combats de son siècle pour y défendre la Vérité, était aussi et surtout une contemplative et une visionnaire, capable d'extases et de ravissements. Unie en Dieu, Catherine a laissé, de ces moments de grâce, des Oraisons et un Dialogue. Les premières possèdent le jaillissement du cantique d'amour, le second, la force de paroles cueillies à la bouche même de Dieu, qui lui parle et qu'elle nous donne à entendre.


Sainte Catherine de Sienne

La Foi prise au mot vous propose d´évoquer une très belle figure de mystique, de femme et de théologienne : Catherine de Sienne. Première femme docteur de l´Église, patronne de l´Europe, cette religieuse dominicaine du 14e siècle fut aussi bien une femme de prière qu´une femme d´action, aussi bien une femme recluse qu´une femme publique. Catherine connut en à peine 33 ans plus de vies que n´importe qui : recluse et visionnaire, elle fut aussi une femme publique accompagnant le pape et l´aidant à réformer l´Église ; femme de prière et de contemplation, elle laissa derrière elle un nombre considérable d´écrits et de lettres. Alors qui fut Catherine de Sienne ? C´est la question que Régis Burnet posera à ses deux invités : le frère François Daguet, professeur de théologie, qui appartient au couvent des dominicains de Toulouse, et Christiane Rancé, romancière, essayiste et journaliste. La Foi prise au Mot du 08/09/2019.


Qu'est-ce qu'être saint ? Qui sont ces femmes et ces hommes que Renan appelait les héros de la vie désintéressée ? Quel est leur rôle ? Entre jubilation, érudition et passion, Christiane Rancé parcourt vingt siècles pour redonner chair à ces compagnons de l'invisible. Elle convoque les figures qui l'ont enchantée : les plus connues telle la petite Thérèse, les plus singuliers comme saint Frusquin, et les plus prophétiques comme Catherine de Sienne ou François d'Assise. Elle aborde les réponses qu'ils ont données à nos vies, eux qu'ont célébrés, parmi d'autres, Cioran, Cocteau ou Bernanos. Au fil des pages, elle nous rappelle les révolutions du coeur que ces figures exceptionnelles ont incarnées, leurs voyages et les pèlerinages qu'ils ne cessent de susciter. Un vade-mecum pour remettre au centre de nos vies ces êtres à qui l'amour a tout rendu possible, même Dieu. Un livre pour donner un avant-goût du paradis.



Christiane Rancé est une romancière, essayiste et journaliste française.
Christiane Rancé descend du « chevalier de Rancé, qui servit Sa Majesté en qualité de capitaine du port de Marseille et de chef d'escadre », comme il est écrit dans la Vie de Rancé de Chateaubriand. Henri de Rancé, dont Saint-Simon affirmait : « Je dirai sans scandale que j'en devins amoureux, et qu'on riait de voir que je ne pouvais cesser de le regarder », était le frère cadet de l'abbé de Rancé, réformateur de La Trappe. Par sa mère, elle descend des Barthélémy, une vieille famille de Haute-Provence qu’évoque Giono dans Le Hussard sur le toit ainsi que des Saint-Val de Saint-Marc, famille créole des Antilles, corsaires du roi.
Elle passe sa petite enfance entre le Maroc où elle est née et Donaueschingen en Allemagne, puis son enfance en Normandie, entre Cabourg, Ouistreham, Caen et Bayeux. Après quelques passages à Bordeaux puis en Provence, terre de sa grand-mère maternelle, elle vit un temps à Saint-Papoul en pays Cathare, puis à Toulouse, avant de terminer ses études à Paris. Elle a gardé de ses migrations un goût prononcé pour le voyage.
Les bibliothèques de ses deux grands-pères lui étant très jeune ouvertes, elle découvre et se passionne rapidement pour la littérature.

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