Au fil de nombreux soubresauts politiques, le livre suit jusqu’à nos jours l’histoire des Chrétiens d’Orient de langue syriaque.
Le syriaque a été une langue de culture majeure en Syrie-Mésopotamie du IIe au XIIIe siècle de l’ère chrétienne. Fruit des contacts et du métissage à la frontière des Empires romain et parthe, cette forme d’araméen n’était la langue ni d’un État ni d’un peuple particulier. Mais avec la christianisation, le syriaque a connu un développement exceptionnel. Il s’est répandu de la Méditerranée à l’Asie orientale et constitue aujourd’hui encore la langue classique, littéraire et religieuse de plusieurs Églises orientales.
Le syriaque est à côté du latin et du grec la troisième composante du christianisme ancien, ancrée dans l’hellénisme mais également descendante de l’antiquité proche-orientale et sémitique. Dès les premiers siècles, dans un mouvement symétrique à celui de la tradition chrétienne gréco-latine vers l’ouest, le christianisme syriaque s’est développé vers l’est, jusqu’en Inde et en Chine. Il a aussi été la branche du christianisme la plus en contact avec l’islam au sein duquel il a continué à vivre.
Avec plus de 100 illustrations, 11 cartes en couleurs, une chronologie et de nombreux textes des différentes époques cités en encarts, cet ouvrage sans précédent invite à la découverte de plus de 2000 ans d’histoire et de culture syriaques.
Les pères chrétiens d'Orient : Ephrem le syrien (série de l'Avent 1/4)
Un merveilleux poète qui nous fait découvrir un christianisme original
et très touchant : Éphrem le Syrien, peut-être l´un des plus grands
pères de l´Église syriaque. Quelle est cette Église syriaque et quelle
fut son importance ? Et qui fut cet Éphrem, diacre de Nisibe, né en 303
et mort en 373 ? Pour le savoir, retrouvez nos deux invités : Muriel
Debié, directeur d'études, section des Sciences Religieuses, à l´École
Pratique des Hautes Études, et Françoise Briquel Chatonnet, directeur de
recherches au CNRS, dans l´équipe Mondes sémitiques.
Le Monde syriaque, une histoire méconnue dans un ouvrage à nul autre pareil
Qui sont les Syriaques ?Ce sont des chrétiens de langue syriaque (une forme d’araméen) qui ont donné naissance à une branche du christianisme aussi importante que sa composante grecque ou latine. Nous la connaissons moins bien en Occident car elle s’est développée vers l’est, du Proche-Orient à l’Asie orientale (Inde et Chine). Elle a été en contact étroit avec le judaïsme, les religions traditionnelles, le manichéisme et le zoroastrisme, puis l’islam.
Un ouvrage unique au monde
Il existe des livres sur les chrétiens d’Orient en général (et surtout dans l’histoire contemporaine : massacres, déplacements de population…), sur la liturgie et les rites des Églises d’Orient, sur les civilisations anciennes du Proche-Orient (Assyriens, Puniques, Séleucides…) mais aucun livre comme celui-ci qui présente :
- Le monde syriaque sous tous ses aspects : histoire, langue, religion, littérature, arts, architecture
- À travers les âges : depuis ses racines dans la Mésopotamie du Ier millénaire av. J.-C. jusqu’à aujourd’hui
- Sur toute son étendue géographie : depuis son foyer à Édesse (Urfa, dans la Turquie actuelle) jusqu’aux confins de son extension orientale en Chine et en Inde (Kerala).
Les meilleures spécialistes
Françoise BRIQUEL CHATONNET et Muriel DEBIÉ, directrices de notre récente collection Bibliothèque de l’Orient chrétien, signent ce beau livre.
Françoise Briquel Chatonnet est normalienne, docteur en histoire et directrice de recherche au CNRS où elle dirige la composante « Mondes sémitiques » et est directrice-adjointe du laboratoire Orient et Méditerranée (UMR 8167). Ses domaines de recherche vont de l’histoire du Levant au Ier millénaire avant J.-C. à l’épigraphie sémitique, syriaque en particulier, en passant par la Bible, les manuscrits syriaques, la culture et les textes des chrétiens du Proche-Orient. Elle a reçu en 2016 le Prix Irène Joliot-Curie, dans la catégorie Femme scientifique de l’année.
Muriel Debié est normalienne, directrice d’études à l’Ecole pratique des hautes études (EPHE-PSL) où elle occupe la chaire « Christianismes orientaux ». Elle s’intéresse à l’écriture de l’histoire et à la construction de la mémoire dans l’Antiquité tardive, à la transmission des textes depuis les manuscrits, au multilinguisme au Proche-Orient et à l’histoire culturelle et religieuse des communautés « non impériales ».
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