Ce premier génocide du XXe siècle, qui mit longtemps avant d'être reconnu par la communauté internationale, fit dire à Hitler en 1939 : "Qui se souvient aujourd'hui de l'extermination des Arméniens ?". On sait depuis quelle autre amnésie il avait déjà en vue. Ces massacres ont poussé les Assyro-Chaldéens à chercher refuge hors de leur région d'origine, notamment en Occident. Aujourd'hui, cette nation compte dans le monde environ un million et demi de personnes, dont une communauté de 80 000 en France.
Premier ouvrage d'envergure consacré à la destinée d'un peuple jusque-là occultée par l'histoire, cette somme passionnante, racontée ici avec autant de souffle que de précisions, est le grand oeuvre du spécialiste en la matière, lui-même descendant d'une famille de rescapés du génocide. Il confère à son travail scientifique tout le poids et le prix d'un témoignage. Ce livre unique est illustré d'un cahier photo et de cartes.
Génocide assyrien
Régis Burnet vous propose de rendre mémoire aux victimes d'un génocide oublié : celui des chrétiens assyriens. Il y a quelques mois, toute la chaîne a fait mémoire du génocide arménien. Le pape François, en déclarant l'Arménien Grégoire de Narek docteur de l'Église nous a même particulièrement invités à le faire. Mais d'autres chrétiens ont aussi été massacrés en 1915 par les mêmes bourreaux. Ce sont les chrétiens assyriens ou assyro-chaldéens. Qui sont les Assyriens et que leur est-il arrivé il y a un siècle ? Que se passa-t-il dans ces mois terribles de 1915 ? Quel regard porter aujourd'hui sur ce génocide ? Pour partir en quête de ce génocide oublié et rendre justice à la mémoire de ses victimes : Gabriel Fikri, sous-diacre de l'Eglise syriaque orthodoxe et professeur de religion à l'Université catholique de Louvain et Robert Alaux, réalisateur du documentaire Les Derniers Assyriens. La Foi prise au Mot du 06/09/2015.
Aujourd’hui, les chrétiens d’Orient sont menacés. Alors que notre monde
est fait de diversité ethnique, culturelle, linguistique et
religieuse,le Moyen-Orient se vide de cette richesse et se prive d’un
apport essentiel pour favoriser la compréhension entre les groupes et
les minorités. Mais pourquoi en est-on arrivé là ? Comment cette
diversité a-t-elle été gérée, voire malmenée dans le monde arabe ? Que
dire d’un tel drame ?
À travers des rappels historiques indispensables, Joseph Yacoub cible
deux menaces principales. Dans sa volonté d’arabisation à outrance, le
nationalisme arabe, fût-il laïcisant, s’est montré par choix idéologique
peu respectueux des chrétiens, comme on l’a vu en Syrie et en Irak. À
cela s’est ajoutée la montée d’un islam radical et violent, dont les
nouvelles formes atteignent l’Occident même. Face à cette tragédie qui
rappelle à maints égards le génocide de 1915, qui toucha
Assyro-Chaldéens-Syriaques et Arméniens, il s’agit tout à la fois de
comprendre et de suggérer quelques pistes concrètes en termes
d’alternative pour que survive ce christianisme autochtone et
apostolique, fortement enraciné et universel, riche de culture et de
modernité.
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