Saint Dominique, fondateur des Dominicains
En 1215, l'Ordre des Frères Prêcheurs (O.P.), aussi appelé les Dominicains, en référence à leur fondateur, Dominique de Guzman, était créé. Né en Castille, Dominique institua cet ordre, lors de son passage à Toulouse. Il est fêté le 8 août. Saint Dominique
À l'occasion du huitième centenaire de l'ordre dominicain, fondé en
1216, La Foi prise au mot vous propose de découvrir ou de redécouvrir la
belle figure de son fondateur, Saint Dominique. Qui fut-il ce Dominique
de Guzmán, né vers 1170 en Espagne, dans un tout petit village de
Castille, et mort le 6 août 1221 à Bologne ? Quelle fut sa vie ? Comment
parvint-il à fonder un ordre qui compte aujourd'hui 6500 frères, 4000
moniales, 35 000 soeurs réunies en 150 congrégations et 60 000 membres
laïcs regroupés en multiples fraternités ? Quelle est son image
aujourd'hui ? La Foi prise au mot reçoit aujourd'hui deux dominicains,
Frère Philippe Jeannin et Frère Renaud Silly, pour répondre à toutes ces
questions et revenir sur le parcours florissant de St Dominique.
La Foi prise au Mot du 07/02/2016.
Toujours souriant, frère Dominique (1170 – 1221) fait de la joie la marque de son génie. Peu bavard, parlant surtout de Dieu ou à Dieu, il est le fondateur de l'ordre des frères prêcheurs.
Dominique voit le jour à Caleruega, en Castille, en 1170. Selon la légende, sa mère aurait eu une vision avant d’accoucher. Elle aurait vu un chien tenant une torche allumée dans la gueule, pour éclairer le monde. Cette image symbolise la vie du futur saint qui aura vocation d’aboyer contre les hérésies et de surveiller les brebis du troupeau.
Alors qu’il est encore très jeune, on confie Dominique à un oncle proche collaborateur de l’évêque d’Osma. A cette époque, il est courant de destiner tôt des enfants au service de l’Église. Un prêtre prend en charge leur éducation et les forme à la lecture, à l’écriture, au latin, à la liturgie et à des notions élémentaires de la foi. La méthode n’est pas toujours très efficace. Mais pour saint Dominique, ça marche ! Il deviendra un amoureux du Christ.
Vers 1185, lorsqu’il a quinze ans, Dominique rejoint le centre scolaire de Palencia. Il y étudie notamment la littérature et la philosophie. Il se consacre ensuite aux études religieuses. Dans tous ces domaines, il fait preuve d’intelligence, du désir d’apprendre et de sérieux.
Dominique devient probablement prêtre à 25 ans, vers 1195. A cette époque, le supérieur du chapitre des chanoines réguliers de la cathédrale d’Osma souhaite réformer son institution : les chanoines sont peu fervents. Il demande au nouvel ordonné de les rejoindre. Celui-ci accepte. Sa bonté séduit les autres clercs qui choisissent de revenir à une vie conforme à la règle.
Naissance des dominicains
En 1206, Innocent III envoie Dominique et un groupe d’abbés cisterciens en mission. Ils partent dans le Sud de la France prêcher pour ramener des hérétiques à la foi catholique. Le religieux comprend les motivations du catharisme : l’Église n’agit pas toujours conformément à l’évangile en ce qui concerne la pauvreté, la chasteté et la charité. En réaction, il fonde à Toulouse le premier ordre prêcheur en 1215. Les Dominicains sont nés. Ils doivent pratiquer la mendicité. A l’inverse des franciscains, ils sont appelés à s’instruire sans relâche. Leur mission : l’apostolat et la contemplation. Cet ordre est régit par une règle inspirée de celle de saint Augustin. Une large place est laissée à la prière et la méditation. Un maître est placé à sa tête. Tous les prêcheurs lui sont soumis. Le seul vœux des frères : celui de l’obéissance. Durant des années, Dominique éveille et entretient la flamme de ses frères. Il les veut appliqués sans relâche à l’étude, à la prière ou à la prédication.
Dominique meurt à Bologne en 1221. Son image est rattachée à celle plus sombre de l’Inquisition. C’est pourtant deux ans après sa mort que Grégoire IX confie l’Inquisition dès sa création à l’ordre prêcheur. Il le choisit en raison de leur compétence en théologie et de leur proximité avec le peuple. Pour pouvoir se consacrer, à cette mission, des dominicains sont relevés de certaines des obligations de l’ordre. Ce qui cause un certain relâchement dans la stricte observation de la règle.
Aujourd’hui encore, l’ordre dénombre des milliers de frères et de moniales, des dizaines de milliers de dominicaines apostoliques et une centaine de milliers de membres du tiers-ordre. Tout au long de son histoire, les dominicains fourniront de grands saints à l’Église.
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