Les Prophéties nous sont parvenues grâce à des centaines d’éditions, la
complexité de la langue de Nostradamus (mélange de français, de latin et
d’occitan), ayant conduit à toutes sortes de traductions, sans compter
les interprétations plus ou moins hasardeuses qui en sont tirées.
Pourtant, aucun essai ni aucune interprétation n’en remplacent la lecture, confrontation obligée avec le texte authentique.
Plusieurs éditions ayant été considérées comme piratées ou antidatées,
il est généralement admis que l'édition qui porte la date de septembre
1557 fut réellement publiée du vivant de Nostradamus. Les éditions
suivantes du texte des Prophéties amplifient en effet les erreurs
typographiques et autres coquilles, tout comme les ajouts et textes
apocryphes.
Cette édition présente, pour la première fois sous format numérique,
trois textes : le facsimilé de l’édition de 1557, la transcription de ce
facsimilé et une transcription modernisée de cette édition.
Afin de préserver la qualité du texte, cette version modernisée ne se
veut en aucun cas une traduction (et encore moins une interprétation !),
mais une version lisible et respectueuse de la version originale. Outre
la correction d’erreurs typographiques, le texte n’a été retouché que
pour intégrer les règles d’orthographe modernes nécessaires à une
lecture fluide et respecter le style poétique, tout en restant le plus
fidèle au texte originel.
Cette version tripartite permettra au lecteur de confronter cette
version originale aux nombreuses traductions et interprétations du
marché, et de se faire sa propre idée sur le bien-fondé de ces ouvrages,
comme outil de recherche pour une approche de l’univers poétique de
Nostradamus.
N’oublions pas que Nostradamus interdit la lecture aux charlatans de
toutes sortes ainsi qu'aux illettrés, réservant expressément ses
ouvrages à une élite de lettrés !
Michel de Nostredame, dit Nostradamus (1503 - 1566) est un apothicaire
et auteur français. Une personnalité bien dans son époque, qui maniait à
la perfection les réseaux de relations allant de la cour aux banquiers,
connaissait les nouvelles techniques de communication accompagnant le
développement de l’imprimerie, un père de huit enfants en ayant perdu
deux, bref, un homme dont on dirait qu’il a les pieds sur terre.
Michel de Nostredame, dit Nostradamus, est un apothicaire français.
Pratiquant l'astrologie comme tous ses confrères à l'époque de la
Renaissance, il est surtout connu pour ses prédictions sur la marche du
monde.
Nostredame prend le temps de voyager en Italie, de 1547 à 1549. C'est
d'ailleurs en 1549 qu'il rencontre à Milan un spécialiste en alchimie
végétale, qui lui fait découvrir les vertus des confitures qui
guérissent. Il expérimente des traitements à base de ces confitures
végétales et, de retour en France, il publie en 1552 son Traité des
confitures et fardements.
En 1550, il rédige son premier « almanach » populaire – une collection
de prédictions dites astrologiques pour l’année, incorporant un
calendrier et d’autres informations en style énigmatique et polyglotte
qui devait se montrer assez difficile pour les éditeurs, à en juger par
les nombreuses coquilles.
En 1555, installé à Salon-de-Provence, il publie des prédictions
perpétuelles (et donc en théorie, selon l'usage de l'époque, cycliques)
dans un ouvrage de plus grande envergure et presque sans dates ciblées,
publié par l’imprimeur lyonnais Macé (Matthieu) Bonhomme. Ce sont les
Prophéties, l'ouvrage qui fait l'essentiel de sa gloire auprès de la
postérité.
Nostradamus est invité à la cour de France par Catherine de Médicis
pour tirer l'horoscope des enfants royaux. En 1564, le jeune roi,
Catherine de Médicis, et toute leur suite, rendent visite à Nostradamus à
Salon. Il est confirmé dans ses titres de médecin et conseiller du Roi,
et aurait alors prédit l'avenir royal du jeune Henri de Navarre.
Il rédige son testament le 17 juin chez Maître Joseph Rouche, et meurt
dans la nuit du 2 juillet 1566, dans les circonstances exactes décrites
dans un de ses Présages.
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